Les sinistres de la route
Les accidents de la route ont fait trois nouvelles victimes au cours des dernières vingt-quatre heures, selon la Protection civile. Ils ont concerné les wilayas de Sidi Bel Abbès, Relizane et Jijel. Samedi dernier, c'est à Tiaret qu'on a déploré deux morts et quatre blessés. Au tout début de l'année, il y a eu 36 victimes et 1107 blessés en une semaine sur nos routes. Le diagnostic est toujours le même: le facteur humain est la première cause de tous ces sinistres. Il faut dire que l'hécatombe s'est largement banalisée au point qu'on observe avec un certain fatalisme les abus les plus manifestes comme l'excès de vitesse des engins tels que les porte-chars et les autobus ou le non-respect de la troisième voie sur l'autoroute Est-Ouest. On comptabilise chaque jour des renversements d'autobus, comme à Tamanrasset où on a déploré 7 morts et 15 blessés parmi les passagers, ou du côté de Blida et de Mila, au cours de la même période. Il semble que la litanie est loin de connaître une quelconque accalmie. De plus, les statistiques demeurent exhaustives car les services de la Protection civile, ceux de la Gendarmerie nationale et ceux de la Sûreté nationale sont délivrés unilatéralement. Mais à la base des abus mortels qui en sont la cause, les uns et les autres soulignent d'un commun accord que la majorité des drames sont la conséquence d'un comportement néfaste des conducteurs. Nombreux sont aujourd'hui ceux qui ne respectent nullement les exigences basiques du Code de la route, contribuant par-là même à l'aggravation continue du terrorisme routier. Excès de vitesse, slaloms entre les véhicules, non- respect de la distanciation nécessaire et autres facteurs provoquent des accidents qui endeuillent les familles des victimes et grèvent lourdement le budget de l'État. On brandit souvent d'autres arguments tels que la non- conformité des pièces détachées disponibles sur le marché national ou le manque flagrant de professionnalisme des mécaniciens, plus ou moins «autodidactes». On pourrait par la même occasion rappeler les longues attentes pour la mise en place des chronotachygraphes, communément appelés «mouchards», ou celles des appareils de pesée mobiles pour lutter contre les surcharges outrancières qui portent un énorme préjudice au réseau routier mais ce serait là un autre débat dont on ne sait s'il aura une quelconque résonance.