L'Expression

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Une prime pour la matière grise

Pourquoi se nourrir de merles, là où il y a des grives à profusion? Alors que l'Algérie regorge de compétences, mondialement reconnues et dans tous les secteurs, il existe, encore, des institutions de la République qui souffrent d'un manque de personnel qualifié. Paradoxale situation, pour un pays qui fournit en cadres, les plus grandes firmes internationales. Présidant la cérémonie d'installation des membres du Conseil national économique, social et environnemental (Cnese), le président Tebboune a clairement signifié que cette situation doit cesser. Et pour ce faire, le chef de l'Etat s'est publiquement engagé, à réhabiliter cette instance, dans le but évident d'attirer les compétences scientifiques. L'installation du Cnese n'est en réalité, qu'une perche tendue, un appel de la République pour l'association des différents acteurs socio-économiques, ainsi que la société civile et les experts de diverses spécialités dans la concertation nationale. L'intégration au sein du Cnese de compétences parmi les femmes et les jeunes est venue renforcer ainsi, le capital humain qui est à même de proposer des solutions et d'émettre des recommandations pour promouvoir les politiques publiques C'est une manière pour Abdelmadjid Tebboune de donner une prime à la matière grise. Surtout qu'avec l'élargissement de ses prérogatives, cette institution deviendra un instrument d'évaluation et de suivi, en appui aux autorités publiques, dans la prospection et l'évaluation des domaines économique et social. Peut-il en être autrement, au moment où, les grandes nations de ce monde, ne lésinent pas sur les moyens pour attirer les compétences? Avons-nous encore le luxe d'abandonner aux autres cette richesse? Une nation qui ignore sa matière grise, ne fait en réalité que creuser les sillons de sa déchéance. C'est l'élite qui donne du rêve, de l'espoir et de l'ambition pour les pays. Il appartient à cette élite de donner, sans cesse, de la lisibilité et la légitimité des chantiers de transformation qu'elle propose à leurs différentes parties prenantes. En l'absence d'études prospectives basées sur des paramètres strictement scientifiques, elle a laissé le champ libre à des experts-charlatans qui nous saoulent de récits de fiction décrivant un avenir catastrophique. Ils excellent dans l'art de dépeindre un futur immédiat, sombre, comme les pires nuits hivernales. A ce stade de désespoir, le discours de la raison va-t-il suffire? Comment y parvenir, si ce n'est donner du crédit à la matière grise? Le « là» a été donné par le premier magistrat du pays, la volonté politique a été clairement exprimée, reste la concrétisation sur le terrain. Il appartient aux compétences d'agir et donner corps à leurs idées pour le bien de l'Algérie.

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