L'ambassadrice Haddadi prête serment

L'ambassadrice d'Algérie à Addis-Abeba et représentante permanente auprès de l'Union africaine, Selma Malika Haddadi, a prêté serment hier après son élection au poste de vice-présidente de la Commission de l'Union africaine. S'exprimant dans un anglais parfait, elle a accompli ce devoir protocolaire qui l'intronise officiellement à ce poste. Sa prestation de serment a été suivie d'une standing ovation de la part des représentants des pays du continent, ravis de voir l'Algérie retrouver la place qui lui sied. Haddadi a été élue avec un total de 33 voix, obtenant ainsi la majorité des deux tiers requise pour remplacer la Rwandaise Monique Nsanzabaganwa, dont le mandat est arrivé à terme, et ce après avoir vaincu la candidate marocaine, éliminée au sixième et avant-dernier tour, et après le retrait des candidates libyenne, au premier tour, et égyptienne au troisième. Agée de 47 ans, Haddadi est présentée par ses pairs comme une diplomate aguerrie, qui cumule plus de deux décennies d'expérience en faveur de la paix et de l'unité du continent. Pour cette élection, Haddadi a proposé une vision nouvelle enracinée dans son «dévouement à l'Afrique» ainsi que dans sa «loyauté» et son «engagement» envers l'UA. Elle s'est engagée à recentrer l'action de l'UA autour des objectifs fixés par ses pères fondateurs. Outre le renforcement de la gestion administrative et financière de la Commission de l'UA afin d'instaurer la culture d'efficacité, de transparence et de redevabilité à tous les niveaux, Haddadi s'est engagée à promouvoir les principes du panafricanisme et de l'unité africaine. Elle s'est fixée pour objectif de consolider la confiance et la synergie entre la Commission et les États membres de l'UA. Afin que l'UA puisse atteindre l'objectif d'appropriation de ses programmes et aspirations, telles que définis par les pères fondateurs et énoncés dans l'agenda 2063, Haddadi assure qu'elle favorisera «la priorisation, la revitalisation et le renforcement des partenariats avec les entités et institutions africaines de développement, tels que la BAD, l'Afreximbank et l'AUDA-NEPAD, en tant que principaux fournisseurs de projets et de fonds de développement».