L'Expression

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Les attentats du 11 septembre, 20 ans après

L'Amérique essaie de refermer ses plaies

Le monde s'est réveillé sous le choc, dès l'annonce des attaques sur le sol américain. Tout de suite après, Bush junior a évoqué des «actes terroristes délibérés» et promis de traquer les responsables de ces actes, où qu'ils soient et quels qu'ils soient.

Sur toutes les chaînes du monde entier, des images foudroyantes ont défilé sur les écrans de télévision, montrant les attaques sidérantes contre les deux tours jumelles du World Trade Center à Manhattan. Cela s'est produit il y a 20 ans, jour pour jour, le matin du 11 septembre 2001, comme un mauvais présage en guise de prélude au nouveau siècle qui s'annonce. C'est dire combien l'humanité, dans son ensemble, a senti un malaise terrible annonciateur de troubles dont on ignorait la consistance. Tout de suite après, l'on a vu un George Bush junior vacillant, sans prononcer un seul mot. Puis il réapparaît une seconde fois où il parle d'actes terroristes, tout en brandissant la menace de faire payer aux responsables de ces actes, «sans distinction» et où qu'ils soient. Que s'est-il passé pour en arriver là? Deux avions civils détournés par des pirates de l'air ont frappé de plein fouet les deux tours jumelles, provoquant des volutes de fumée. Puis, quelques instants après, les tours se sont affaissées dans une scène apocalyptique, comme deux volcans monumentaux de poussière et de fumée qui a couvert le ciel de Manhattan, dans un tumulte de cris de sirènes et de hurlements. Un troisième avion a percuté le Pentagone, près de Washington, mais le quatrième, destiné à s'écraser sur le Capitole, a raté sa cible. C'est dire combien les cibles ont été choisies; elles représentent les symboles mêmes de l'Etat le plus puissant du monde. Les auteurs de ces attentats viennent de la sorte frapper la première puissance mondiale dans son coeur névralgique. De mémoire d'homme, il n'y a jamais eu d'attaques sur le sol américain, depuis celles de Pearl Harbour, par les kamikazes japonais, pendant le Seconde Guerre mondiale.
Le bilan est lourd; 2 977 morts parmi les civils et 19 pirates qui ont conduit les opérations. Le jour même, l'Amérique a déployé toutes ses forces pour cerner les responsables et leur faire payer le forfait. Il s'agirait d'Al-Qaïda, dirigée par un certain Oussama Ben Laden, qui menait la guerre contre les Soviétiques en Afghanistan, depuis 1979, grâce au soutien des Américains en armement et logistique, et bien-sûr avec l'apport des moudjahidine qui étaient venus de différends pays musulmans. Tout de suite après, un plan de guerre est prêt et l'invasion de ce pays lointain est programmée. Et l'on a vu les avions B52 déverser des tonnes et des tonnes de bombes sur les montagnes Tora Bora et l'occupation de l'Afghanistan. Puis il y a eu l'ouverture du camp de Guantanamo où des prisonniers circulaient habillés en tenue orange, après avoir subi les sévices les plus atroces, dans leurs pays d'origine, et parfois dans les pays accueil.
Dans la foulée, l'Irak est envahi par les Alliés (sous le prétexte de détenir des armes à destruction massive, non confirmée suite à l'invasion) et ses musées sont vidés et son pétrole confisqué... et son président pendu.
Vingt années après le 11 septembre, le dernier soldat américain quitte l'Afghanistan, en le cédant aux talibans, qui avaient été combattus par les Alliés, au même titre qu'Al-Qaida. Mais avant de partir, les soldats américains ont détruit tout l'arsenal militaire qu'ils ne pouvaient transférer vers leurs bases, pas très lointaines cependant, dans les pays du Golfe.
Le discours politique américain envers les talibans s'est apaisé. Malgré l'exil massif des personnes qui pensent n'avoir aucun avenir au pays des talibans, on voit, par les chaînes de TV occidentales interposées, des femmes afghanes marcher dans la rue pour exiger leurs droits fondamentaux, des barbu armés sommant les passants à vider les lieux, frappant certains avec des cannes, d'autres s'installant dans le Palais présidentiel, etc. Quels enseignements ont tiré les Américains de ces événements tragiques? Il y a d'abord la remise en cause du concept de la force et son usage. Car l'histoire nous enseigne que toute force a un début et une fin et que le monde se construit sur les idées et que l'ère des guerres classiques est révolue. Nous sommes déjà dans un nouveau monde, dans une nouvelle ère où l'individu, où qu'il soit, peut formuler son opinion et faire avancer ses idées. Comme il peut générer des troubles et participer au bien-être de ses semblables. L'Amérique d'aujourd'hui a su, à son corps défendant, que le monde n'est plus ce qu'il a été il y a 20 ans.

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