Il prétend transformer Ghaza en Côte d’Azur
La carte fielleuse de Trump
La gravité des menaces proférées a interpellé un grand nombre de capitales et, principalement, les capitales arabes, tant elles sont de nature à « enflammer » la région moyen-orientale.

Quel rapport y aurait-il entre le projet trompeur de Trump de faire de Ghaza une nouvelle « riviera » touristique au Moyen-Orient et le gisement de gaz convoité par des majors americano-sionistes ? Le monde abasourdi a reçu la déclaration du magnat de l’immobilier comme une provocation insensée tandis que le Hamas a aussitôt condamné la sortie tonitruante du président américain, en train de « jeter de l’huile sur le feu », avec son propos d’occupation militaire de la bande de Ghaza par les États-Unis et de transfert forcé des Palestiniens hors de leur terre légitime. La gravité des menaces proférées a interpellé un grand nombre de capitales et, principalement, les capitales arabes, tant elles sont de nature à « enflammer » la région moyen-orientale, déjà instable depuis de nombreuses décennies.
Qualifiées de « ridicules et absurdes » par le Hamas, les déclarations de Trump sur un prétendu contrôle de la bande de Ghaza par l’armée américaine sont également irresponsables et sapent l’équilibre précaire de l’ordre international, ainsi que le droit légitime du peuple palestinien à vivre sur son territoire, même illégalement occupé par l’entité sioniste. Quant à Ghaza, ravagée par près de 16 mois d’une agression sioniste barbare que soutiennent inconditionnellement les États-Unis, pourvoyeurs d’armement lourd et de mercenaires à profusion, elle vient de montrer au monde à quel point le peuple palestinien y est attaché, de sorte qu’il « ne permettra à aucun pays au monde d’occuper » le territoire. Salué par les dirigeants sionistes qui rêvent d’ « enterrer définitivement l’idée dangereuse d’un État palestinien », tout en lorgnant vers une poursuite de la normalisation avec d’autres pays arabes, le propos de Trump constitue une atteinte flagrante aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et un coup brutal aux relations internationales. Sourd aux répliques de l’Égypte et de la Jordanie qui ont dit leur fin de non-recevoir, soutenue par le Qatar et les Émirats, Trump conjugue avec Netanyahu les visées d’une normalisation à peu de frais, alors que l’Arabie saoudite vient de redire, haut et fort, qu’il n’y aura pas de normalisation avec l’État hébreu sans l’existence légitime d’un État palestinien avec El Qods-Est pour capitale.