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Sénégal

Le gouvernement annonce de possibles poursuites judiciaires

Le gouvernement sénégalais a annoncé, jeudi, de possibles poursuites judiciaires contre les auteurs des «manquements graves» révélés la veille par la Cour des comptes dans un rapport invalidant les chiffres officiels sous l'ex-président Macky Sall, sur, notamment, la dette et le déficit budgétaire. «L'exploitation du rapport a permis de relever des manquements graves qui pourraient revêtir diverses qualifications pénales» dont des «faux en écriture, détournements de deniers publics, blanchiment d'argent et enrichissement illicite», a déclaré le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, lors d'une conférence de presse à Dakar. Ces faits pourraient, selon lui, impliquer notamment d'anciens ministres et des directeurs généraux. «Il est envisagé (...) la mise en oeuvre diligente de toutes les mesures judiciaires nécessaires à l'élucidation de ces faits, l'identification complète de tous les responsables de ces irrégularités et leur traduction devant les juridictions répressives compétentes», a dit Diagne. La Cour des comptes, une institution de contrôle indépendante, a indiqué dans son rapport que les faits relatés sont «présumés constitutifs de fautes de gestion, de gestions de fait ou d'infractions à caractère pénal». L'encours de la dette représente 99,67% du PIB, un taux «supérieur» au montant annoncé par le précédent régime, selon le rapport sur la période allant de 2019 au 31 mars 2024. Le déficit budgétaire «recalculé» par la Cour pour l'année 2023 est, par exemple, de 12,3% contre 4,9% annoncés. La Cour a aussi pointé «une dette bancaire importante contractée hors circuit budgétaire» et «non retracée dans les comptes de l'État». Le rapport est publié après que le régime du président Sall (2012-2024) a été accusé, fin septembre, par le Premier ministre Ousmane Sonko d'avoir falsifié les chiffres des finances publiques. L'ex-parti au pouvoir, qui a dirigé le pays de 2012 à 2024 sous le président Sall, a réfuté des «accusations grossières», dénonçant une «machination politicienne dont la seule volonté est la négation du Sénégal», dans un communiqué publié jeudi soir. Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, élu en mars, prône la rupture avec le système. Un porte-parole du Fonds monétaire international (FMI) avait confirmé, début novembre, que le Fonds avait suspendu son programme d'aide actuel «en attendant que la Cour des comptes (sénégalaise) valide le rapport d'audit» dont le gouvernement a présenté les conclusions fin septembre. Le Fonds se «félicite» de ce rapport qui «témoigne de l'engagement des autorités en faveur d'une plus grande transparence», a dit un porte-parole de l'institution. Par ailleurs, des «anomalies» ont été décelées dans la gestion des finances publiques au Sénégal entre 2019 et 2024, sous l'ex-président Macky Sall, a relevé, mercredi, la Cour des comptes dans un rapport qui remet en cause les chiffres officiels sur, notamment, la dette et le déficit budgétaire. Ce document est publié après que le régime du président Sall (2012-2024) a été accusé, fin septembre, par le Premier ministre, Ousmane Sonko, d'avoir falsifié les chiffres des finances publiques. «L'encours total de la dette de l'administration centrale budgétaire s'élève à 18 558,91 milliards de FCFA, au 31 décembre 2023, et représente 99,67% du PIB», un taux «supérieur» au montant annoncé par le précédent régime, indique le rapport sur la période allant de 2019 au 31 mars 2024.

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