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Purges au Soudan

Le Premier ministre Abdallah Hamdok met un coup d'arrêt

Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok, qui a repris son poste dimanche, a ordonné hier l'«arrêt immédiat des limogeages» et annoncé le «réexamen» de toutes les nominations annoncées durant sa détention dans la foulée du putsch militaire du 25 octobre. Ce jour-là, le général Abdel Fattah al-Burhane dissolvait l'ensemble des institutions du pays et dans les semaines suivantes annonçait limoger les patrons des médias d'Etat, d'entreprises et de banques publiques ainsi que de nombreux responsables au sein des différents gouvernorats. En outre, des ambassadeurs ayant annoncé faire défection étaient relevés de leur fonction par un haut fonctionnaire occupant alors de facto le poste de chef de la diplomatie.
Hier, le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok a affirmé dans un communiqué ordonner «l'arrêt immédiat des limogeages et des embauches dans les institutions publiques locales et nationales jusqu'à nouvel ordre». Le Premier ministre, qui n'a toujours pas de gouvernement après avoir été réinstallé dimanche aux termes d'un accord controversé avec le général Burhane, a ajouté que «les embauches et limogeages décidés récemment seront étudiées et réexaminées». Malgré la reprise de son activité -l'agence officielle fait état de plusieurs rencontres et décisions de M. Hamdok-, l'ancien économiste onusien devenu le visage civil de la transition soudanaise est sous le feu des critiques. Douze ministres sur 17 issus du bloc réclamant un pouvoir uniquement civil ont ainsi démissionné lundi, rejetant la stratégie de dialogue avec l'armée adoptée par M. Hamdok. Si ce dernier est parvenu à obtenir la libération d'une poignée de politiciens, de son propre aveu des dizaines d'autres sont toujours en détention. Et la rue, qui l'accuse de «trahison», entend maintenir sa pression sur les nouvelles autorités militaro-civiles -les mêmes en place depuis 2019 remaniées pour en exclure les partisans d'un pouvoir uniquement civil. Sur les réseaux sociaux, les militants appellent à faire la journée dd'aujourd'hui la «journée des martyrs», appelant à de nouvelles manifestations malgré une répression qui a fait depuis le 25 octobre 41 morts et des centaines de blessés. L'Association des professionnels qui a été le fer de lance de la révolte contre le régime de Omar
El Béchir et a contribué à sa chute rejette catégoriquement toute participation des militaires à la gestion du pays, revendiquant un pouvoir entièrement civil et la poursuite devant la justice des auteurs de la répression contre les manifestants qui a coûté la vie à plusieurs dizaines d'entre eux, notamment des adolescents.

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