Annaba
On prépare la sécurité hydrique
L’alimentation en eau potable de la wilaya d’Annaba via la station de dessalement de Koudiet Eddraouch passe par des équipements dont le taux de réalisation est significatif.
les visites d'inspection se suivent et se ressemblent à Annaba où les équipements de transport et de stockage d'eau, en provenance de la station de dessalement de Koudiet Eddraouch, dans la commune de Berrihane (El-Tarf), sont en cours de réalisation. Depuis les canaux de traction d'eau dessalée jusqu'aux réservoirs de stockage, la cadence des travaux sur les chantiers annonce l'achèvement alors que les autres sont en phase finale. C'est ce qui a été retenu ce samedi lors de cette énième inspection effectuée par le wali d'Annaba, Abdelkader Djellaoui, accompagné de tous les concernés par ces projets, dont ceux du secteur des ressources en eau. Les détails sur le compte Facebook de la wilaya d'Annaba font état de l'inspection deux réservoirs d'une capacité de 2 x 10 000 m3 sis à la station Chaiba (Sidi Amar). Scindée en deux tranches, la première, dont les travaux on atteint 99%, comprend l'opération de transport d'eau dessalée depuis la station de Koudiet Eddraouch jusqu'aux réservoirs de Chaiba, d'une capacité de 20 000 m3. La mise en service de cette première tranche couvrira à hauteur de 84% les population d'Annaba, Séraidi, Sidi Amar, El Bouni, la nouvelle-ville et El Hadjar, est-il précisé, dans l'attente de l'achèvement imminent de la seconde phase consistant en la réalisation de 10 réservoirs d'une capacité totale de 158 000 m3, avec 4 stations de pompage, dont une plus grande à Sidi Amar. À cela s'ajoutent 167 km de canaux de différents diamètres, allant de 90 à 1 300 mm, dont la plupart ont été lancés en mai 2024. Les travaux de ces équipements affichent des rythmes prononcés, surtout que les délais vont de 9 à 14 mois et concernent les agglomérations d'Oued El Aneb, Berrahal centre, Treat, Chetaibi, Aïn Berda, El-Chorfa et El-Eulma. Le chef de l'Exécutif n'a pas omis de rappeler l'importance de se conformer aux normes de réalisation. Soulignons à cet effet qu'il veillera par lui-même au suivi régulier des travaux de cette seconde partie. Celle-ci, dont les travaux, comme précisé par la même source, ont dépassé les 50% devront être réceptionnés en juin 2025, selon les délais fixés. Au titre de cette sortie sur terrain, ont également été inspectés les travaux de la pose de canaux de traction à Hadjar Eddis et El-Kantara (Sidi Amar) où la réalisation d'un réservoir d'eau d'une capacité de 10 000 m3, en cours d'achèvement, ce qui permettra d'augmenter l'approvisionnement en eau potable pour Aïn Djebara et El-Kantara, surtout avec les opérations de relogement, dans ces zones où les travaux s'accélèrent afin d'assurer l'alimentation en eau potable pour les habitants des nouvelles cités. Dans le cadre de cette visite, plusieurs autres équipements ont été inspectés, dont la pose et soudure de canaux de traction dans la zone Salami (El Chorfa). Par ailleurs, il faut noter que la wilaya d'Annaba a enregistré l'achèvement de la pose de canaux de traction au niveau de plusieurs tronçons, à l'image de Sidi Amar où les travaux ont été réalisés à 100%. Tous ces projets consistent en la réalisation d'équipements de tractation et de stockage d'eau de mer dessalée dans la station de Koudiet Eddraouch (El-Tarf) afin d'assurer un approvisionnement permanent et régulier de la wilaya d'Annaba. Celle-ci qui, convient-il de rappeler, est alimentée à partir de deux systèmes de transfert d'eau des barrages Cheffia et Mexa dans la wilaya d'El-Tarf, assurant, ainsi, les besoins de 84% de la population d'Annaba. Cette dernière est affectée tout autant que d'autres wilayas du pays par le stress hydrique, dû essentiellement au changement climatique. C'est pourquoi le dessalement d'eau de mer est l'alternative idoine pour faire face à ce problème qui affecte toute la planète. L'Algérie, consciente des enjeux du changement climatique, a lancé des projets d'envergure pour assurer l'alimentation des habitants en ce liquide précieux. Une politique nécessitant l'implication de tout un chacun pour préparer la sécurité hydrique, via la réalisation de stations de dessalement d'eau de mer, les équipements annexes, les canaux de traction, les unités de stockage et les stations de traitement, entre autres.