Moscou prépare de nouveaux modèles de drones
Un dépôt pétrolier détruit à Karkhov
Sergueï Choïgou a notamment pu examiner de nouveaux matériaux composites russes qui augmentent les capacités de survie des drones et s’informer sur les derniers développements dans le secteur, a précisé le ministère russe de la Défense.
Nouveaux modèles de drones de combat, matériaux composites, possibilité de créer des essaims de drones-kamikazes… Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a inspecté plusieurs usines de défense du groupe Kalachnikov dans la région de la Volga. Il a passé en revue les , dans plusieurs usines du groupe Kalachnikov en Oudmourtie, à quelques 970 km à l’est de Moscou. Sergueï Choïgou a notamment pu examiner de nouveaux matériaux composites russes, qui augmentent les capacités de survie des drones et s’informer sur les derniers développements dans le secteur, a précisé samedi le ministère russe de la Défense. ZALA AERO, développeur a présenté au ministre de nouveaux modèles d’appareils de reconnaissance et d’attaque, modifiés en tenant compte des retours d’expérience sur le terrain. Les avancées de ZALA AERO permettront de combiner tous les drones de combat de sa production en un seul système et de frapper les cibles ennemies de manière automatisée, a-t-on indiqué à cette occasion. En visite à l’usine du groupe de recherche et de production Drones d’Ijevsk (IzhBS), le ministre a été informé du développement d’une large gamme d’avions et hélicoptères sans pilote. Le groupe Kalachnikov multipliera par deux sa production de missiles antichar Vikhr-1, d’obus de mortier à guidage laser Kitolov-2 et de missiles anti-aériens Strela. Le ministre a indiqué que les drones utilisés pendant l’opération spéciale dans le Donbass doivent désormais résoudre les problèmes de relais, de contrôle, de guidage et de désignation de cible. Dans le même temps, les capacités actuelles permettent aux forces armées russes de combattre les drones FPV ukrainiens, a affirmé le ministère. En Ukraine, l’armée russe a frappé en plusieurs points dans la région de Kharkov, détruisant un dépôt pétrolier et perturbant une fête en l’honneur du nouveau commandant en chef ukrainien, indique un communiqué du ministère de la Défense. Une attaque russe contre un dépôt pétrolier de Kharkov a touché 11 équipements, dont des chars, a déclaré Sergueï Lebedev, coordinateur des agents pro-russes clandestins de Nikolaïev. «Tard dans la soirée du 9 février, des drones russes ont frappé un dépôt à Kharkov. Celui-ci stockait du carburant et des lubrifiants utilisés par l’équipement militaire ukrainien et les moyens de transport du personnel militaire ukrainien», a-t-il précisé. L’armée russe s’est aussi invitée à un rendez-vous d’officiers ukrainiens, qui célébraient la nomination du commandant en chef Oleksandr Syrsky dans un café. Des frappes ciblées ont vite mis fin aux festivités. Le président ukrainien avait décidé de remplacer son commandant en chef Valeri Zaloujny, le 8 février. La tension entre les deux hommes avait atteint des sommets, le haut gradé se plaignant de la situation sur le front. Oleksandr Syrsky a pris sa place à la tête des forces ukrainiennes, malgré une réputation de rare sévérité. , il est connu pour ne pas vraiment chercher à limiter les pertes humaines. Une nomination qui entraîne déjà des interrogations dans les rangs ukrainiens, rapportait récemment Politico. Par ailleurs, les sapeurs du 1er Corps d’armée des forces russes s’emploient à ramener la sécurité dans les territoires libérés, en déminant les zones à risques. Les démineurs tentent de neutraliser les obus non explosés et les engins piégés directement sur place. Si cela n’est pas possible, ils sont acheminés vers des sites spéciaux pour être détruits. En un mois, les sapeurs ont neutralisé plus de 1.500 objets explosifs dans cette zone. Les ingénieurs militaires sont assistés dans leur travail par un drone chenillé, développé et donné à l’unité par des volontaires de la région de Belgorod. Ce véhicule télécommandé est capable de transporter des charges utiles dans des endroits difficiles d’accès et dangereux, sauvant ainsi la vie du personnel.