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Crises sanitaire et économique, tentatives de déstabilisation...

2021 : l’année de tous les dangers

Le pays doit relever des défis vitaux, chahutés par la pandémie de Covid-19, pour sortir de sa dépendance au pétrole et faire face, de surcroit, à des attaques qui visent son unité.

Un nouveau tour de vis vient d'être donné pour tenter d'endiguer la vague meurtrière de Covid-19. Si sur le plan humain la décision peut être salutaire pour limiter le nombre de morts, elle aura par contre un coût à payer économiquement parlant. Hormis certaines professions qui savent de quoi il retourne car ayant déjà connu les conséquences d'un confinement drastique sur leurs activités (chômage partiel, voire mettre carrément la clé sous le paillasson), il est à se poser des questions sur la concrétisation du plan de relance économique auquel une conférence nationale a été dédiée en août 2020. Où en est-il? Le Cnese vient de tirer la sonnette d'alarme. Un tiers seulement des recommandations de la Conférence nationale sur le Plan de relance pour une économie nouvelle, tenue en août 2020, a été réalisé selon un rapport d'évaluation du Conseil national économique, social et environnemental publié le mois dernier. La gestation va prendre du temps. L'année 2020 qui devait consolider cette renaissance a été un véritable cauchemar, une longue nuit noire qui n'en finit plus. Elle a été plombée par un Sars-cov-2 dévastateur autant sur le plan humain qu'économique, ainsi que par la chute des prix du pétrole dont les exportations assurent quelque 97% des revenus du pays. Deux facteurs qui sont à l'origine de la contrariété de ses ambitions. Sur ce dernier aspect, les choses vont nettement mieux depuis que l'Opep+ a décidé de serrer ses vannes. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs dix alliés ont décidé de retirer près de 10 millions de barils par jour en avril 2020. Ce qui a permis au baril de Brent, référence du pétrole algérien de dépasser les 74 dollars actuellement. Soit plus de 34 dollars que le prix qui a servi de base à l'Algérie pour confectionner sa loi de finances. Il faut souligner, par ailleurs, qu'il a sans doute contribué à préserver le niveau des réserves de change qui ne se sont plus érodées depuis la fin de l'année 2020, se situant aujourd'hui autour des 44 milliards de dollars. L'année 2021 ne s'annonce pas pour autant de tout repos. Le pays doit relever des défis vitaux, chahutés par la pandémie de Covid-19, pour sortir de sa dépendance au pétrole et faire face, de surcroît, à des attaques qui visent son unité. Le pays qui ambitionne de diversifier son économie pour sortir de la dépendance à son pétrole a, en effet, décidé de s'appuyer sur son secteur minier pour atteindre cet objectif. Il faut rappeler que l'ouverture de la piste minière est une directive du président de la République qui a fait de l'exploitation du gisement de Ghar Djebilet le fer de lance de cette option. Son démarrage effectif, annoncé pour la fin du mois de mars dernier, n'a pas eu lieu. Les récentes déclarations du ministre de l'Energie et des Mines confirment que le lancement de ce projet phare du gouvernement a pris un retard considérable. Il est impératif «d'élaborer un programme et un plan d'action pour concrétiser dans les plus brefs délais les différents projets miniers, notamment celui de Ghar Djebilet, ceux de phosphate, de plomb, de zinc et de barytine, ainsi que ceux de mines de manganèse.» avait déclaré le 15 juillet dernier Mohamed Arkab. Le pays, qui a été porté par une dynamique exceptionnelle impulsée par un mouvement de contestation populaire historique, a vu sa marche en avant marquer le pas. La crise sanitaire a plongé le pays dans un stress permanent, rythmé par des bilans quotidiens du nombre des contaminations et surtout de décès qui ont explosé ces derniers jours, épuisant le personnel de santé. Le salut ne pouvant résider que dans l'accélération d'une campagne de vaccination: un autre challenge à relever. À cette conjoncture morose est venu s'ajouter un contexte géopolitique explosif à nos portes avec la reprise des armes au Sahara occidental, doublé par le rétablissement des relations diplomatiques entre le royaume du Maroc et l'entité sioniste. Le bellicisme de Rabat envers l'Algérie est monté d'un cran après les déclarations de son représentant à l'ONU qui a ouvertement soutenu le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie, classé organisation terroriste par les autorités algériennes, avant que n'éclate le scandale de l'affaire d'espionnage «Pegasus». Un logiciel mis au point par des Israéliens, vendu au Makhzen pour espionner des personnalités algériennes à travers leurs smartphones. Une alerte qui appelle à une vigilance sans faille sur tous les fronts.

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