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Le nombre de contaminations et de décès au Covid-19 s’accélère

Alerte rouge sur les hôpitaux!

Certains d’entre eux sont dans l’incapacité d’accueillir de nouveaux malades, les appels au respect des gestes barrières et du port du masque se multiplient.

La sonnette d'alarme est tirée. La peur s'installe. Le personnel soignant, qui commençait à souffler, est à nouveau mobilisé, mais stressé. Le nombre de patients en réanimation a explosé, celui des décès a doublé alors que le nombre de contaminations frôlait la barre des 200, selon le bilan fourni vendredi par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Des indicateurs incontestables qu'une troisième vague est à nos portes. Ce qui représenterait un danger mortel que l'on pourrait pourtant éviter, réduire, tant qu'il est encore temps. Rien n'est aussi précieux que la vie. Une seule condition pour la préserver: respecter les gestes barrières et porter le masque, dans les lieux clos, notamment. Il est malheureusement à déplorer que ce soit sur ce plan-là que réside la faille. Un relâchement général a été constaté depuis le déconfinement total de certaines wilayas et partiel, mais beaucoup moins contraignant pour d'autres à l'instar de la capitale qui occupe le triste premier rang des villes du pays les plus impactées par le Sars-cov-2 et maintenant de ses variants britannique et nigérian. C'était prévisible. Le non-respect des gestes barrières, de la distanciation sociale, du port du masque s'est accentué depuis l'assouplissement des horaires de couvre-feu et a fait exploser le nombre de contaminés. Une mesure qui a été interprétée comme annonciatrice de la fin de la pandémie. Un laisser-aller s'en est suivi, accompagné par ce qui ressemble à une troisième vague. A-t-on confondu déconfinement et éradication de la Covid-19? Est-ce le ras-le-bol de plus d'une année éprouvante qui a plombé les rapports sociaux? C'est sans doute tout cela qui a conduit à la situation actuelle. L'Algérie donnait pourtant l'impression de pouvoir s'en sortir, tant la mobilisation avait été exceptionnelle pour faire reculer la pandémie. De nombreuses entreprises publiques et privées, des universités, se sont mises à la fabrication du matériel de protection (masques...), des universités ont mis au point des laboratoires de dépistage de la Covid-19 à l'instar de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, d'autres se sont lancés dans la fabrication des flacons de gel hydroalcoolique... 1300 fabricants se sont mobilisés, produisant jusqu'à 3 millions de bavettes par jour. 780.000 masques chirurgicaux étaient confectionnés tous les jours avec une capacité de fabrication quotidienne de 3 à 5 millions de masques. Des confinements stricts ont été imposés, avec des appels récurrents au respect des gestes barrières et au port du masque. Autant de mesures qui ont permis à l'Algérie de figurer parmi les pays les moins impactés par le Sars-cov-2 pour laisser entrevoir un retour prochain à la normale. À un redémarrage de l'économie nationale fortement impactée par cette crise sanitaire mondiale inédite. Une enquête portant sur un échantillon de 3666 entreprises employant 440 171 travailleurs, toutes filières d'activité confondues, supervisée par le ministère du Travail, a montré que 72% des travailleurs ont bénéficié de congés payés, ce qui n'a pas été sans répercussions sur leur activité. Plus de 75% d'entre eux ont dû «lever» le pied, contraints et forcés. 6% se sont retrouvés en chômage technique. 12% sont concernés par une fermeture provisoire de leurs entreprises, alors qu'1% a perdu son emploi suite à la fermeture définitive de leurs boîtes. La fermeture des usines de montage automobiles et l'arrêt de l'importation des composants pour l'électroménager ont provoqué la perte de 51 000 emplois, selon le ministre du Travail El Hachemi Djaâboub. Plus de 150.000 artisans ont été directement touchés par la cessation de leurs activités avait indiqué, le 21 avril 2020, le président de l'Association nationale des commerçants et artisans (Anca), Hadj Tahar Boulenouar. L'Algérie saura-t-elle capitaliser les résultats prometteurs qui laissaient entrevoir le bout du tunnel? Un sursaut, une prise de conscience sont essentiels pour ne pas les hypothéquer. Le pire est à craindre d'autant plus que la campagne de vaccination est au point mort. Le port du masque et la distanciation sociale demeurent les garants d'une protection efficace contre la Covid-19. Il serait inconscient, criminel, de s'en priverpour mettre en jeu des vies humaines...

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