Alger et Berlin se concertent

La transition énergétique vers les énergies nouvelles et renouvelables est, faut-il le rappeler, une des actions phares du gouvernement. Celle de la production d'énergie à partir de l'hydrogène y occupe une place centrale. Un potentiel attesté dont est dotée l'Algérie, mis en exergue par le président de la République.
La place de choix à laquelle l'Algérie aspire dans le processus de transition énergétique dans les prochaines années repose également sur notre capacité à adhérer aux plus efficientes solutions climatiques, à savoir l'hydrogène à utilisation «zéro pollution», avait souligné, à ce propos, Abdelmadjid Tebboune. Il faut rappeler, également, que le président de la République avait affirmé, le 24 février 2022, à l'occasion de la célébration du 51e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, que l'Algérie était capable de devenir «un acteur clé» dans le domaine de l'hydrogène vert. La transition énergétique est une priorité pour l'Algérie. Des partenariats avec des compagnies étrangères s'imposent à cet effet. La Semaine européenne de l'hydrogène organisée à Bruxelles, du 18 au22 novembre en cours, a offert au P-DG de Sonatrach qui participe à cet événement de prendre, à ce propos, le pouls de la coopération algéro-allemande. Rachid Hachichi a, en effet, tenu mardi une réunion avec la représentante de l'Agence allemande de coopération internationale pour le développement «GIZ», accompagnée du représentant de la Chambre algéro-allemande d'industrie et de Commerce «AHK», en marge de ce rendez-vous annuel. Que se sont -ils dits? Lors de cette rencontre, tenue en présence des cadres dirigeants de Sonatrach, les échanges ont porté sur les perspectives de coopération algéro-allemande concernant les projets relatifs à l'hydrogène vert et aux énergies renouvelables dans lesquels l'agence GIZ est impliquée, indique un communiqué de la Compagnie nationale des hydrocarbures. La réalisation, à titre d'essai, d'un projet d'hydrogène en Algérie avec des compagnies allemandes, qui sera suivi par un projet industriel pour la production d'énergie à partir de l'hydrogène, est également programmé, faut-il le rappeler. La participation du groupe Sonatrach à la Semaine européenne de l'hydrogène vise, ainsi, à renforcer la coopération avec les partenaires étrangers et à échanger sur les domaines liés au développement de l'hydrogène et des énergies renouvelables, contribuant ainsi à accélérer la transition énergétique et à soutenir le développement durable. Son patron a tenu à ce titre une réunion avec une délégation de la société belge «John Cockerill».
Les discussions ont porté sur les opportunités de développement d'un partenariat futur dans le secteur de l'hydrogène vert, a fait savoir Sonatrach. Rachid Hachichi a exposé à cette occasion la stratégie algérienne de développement de cette filière, soulignant le potentiel considérable de l'Algérie dans ce domaine, a indiqué la même source.
L'Algérie à travers la compagnie nationale Sonatrach, notamment, tend à jouer un rôle de premier plan dans la production de l'hydrogène vert, en s'appuyant sur ses vastes ressources en énergies renouvelables, sa position stratégique et son expertise reconnue dans le domaine de l'énergie, la plaçant comme un partenaire de premier plan pour approvisionner le marché européen en cette énergie propre, a précisé le successeur de Toufik Hakkar.
Doté d'un exceptionnel potentiel solaire, il faut souligner que le pays bénéficie, aussi, d'une situation géographique favorable grâce à sa proximité des marchés potentiels, outre l'existence d'un tissu industriel pour la production de l'hydrogène à des coûts très compétitifs, de surcroît. «L'Algérie peut devenir un exportateur important d'hydrogène vers l'Europe, à des prix très compétitifs», a assuré le commissaire aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique, Noureddine Yassaa.
La concrétisation du partenariat algéro-allemand et celui avec la compagnie belge qui s'esquisse contribueront à y franchir un grand pas...