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Projets de lois sur les partis et les associations

Aouchiche : «Il n’est pas trop tard pour rectifier le tir»

Le FFS plaide pour «la refonte de ces projets pour les orienter vers une véritable réforme démocratique alors que le PT n’a pas tari d’éloges sur ce même projet

Le FFS s’est réuni, hier, en session extraordinaire de son Conseil national pour examiner les avant-projets de lois relatifs aux partis politiques et aux associations. Le vieux parti de l’opposition plaide pour «la refonte de ces projets de lois pour les orienter vers une véritable réforme démocratique à même de refonder le paysage politique sur des bases démocratiques solides et sur des bases d’autonomie et de liberté d’action et d’organisation». Intervenant à l’ouverture des travaux, son premier secrétaire national, Youcef Aouchiche, a fait état «de l’inquiétude légitime de sa formation et de nombreuses interrogations soulevées quant aux intentions de leur rédacteurs». Tout en dénonçant le recyclage des anciennes pratiques, il dira «ces avant-projets de lois, dans leurs versions actuelles, marquent une régression et constituent une remise en cause de la pluralité et des principes d’autonomie des partis». Il a qualifié leurs dispositions d’«ahurissantes». «Bien qu’encore à l’état de propositions, ces avant-projets de lois sont en totale contradiction avec les engagements pris par le chef de l’État pour le changement de mœurs politiques dans le pays à travers une démarche d’ouverture et de dialogue». Toutefois, «il n’est pas trop tard pour rectifier le tir», soutient-il. «Nous avons encore l’opportunité de réorienter ces projets vers une véritable réforme démocratique, une réforme qui permette à l’Algérie de se doter d’un cadre juridique et politique garantissant une véritable autonomie des partis et des associations». Dans cette optique, le FFS réitère ses appels en direction du pouvoir «afin d’adopter une démarche politique qui permette de restaurer l’espoir et la confiance envers les institutions publiques et envers la politique en général», d’autant plus que «la conjoncture actuelle nécessite une approche différente, exclusivement politique, libérée des tentations autoritaires et du bricolage administratif et bureaucratique». «Il est crucial, à ce stade, alors que le pays fait face à d’immenses défis, de prendre conscience de la nécessité d’un changement de cap afin de redonner du sens à l’action politique et permettre l’enracinement de la démocratie et l’édification de l’État de droit», a-t-il encore souligné. Pour ce parti, vouloir réduire les partis politiques à de simples appareils ou à des instruments subordonnés à l’administration «constitue une grave erreur, susceptible d’anéantir la vie démocratique du pays et de saper la confiance populaire». «Lorsque les partis politiques sont libres de fonctionner dans un cadre d’ouverture, de pluralité et d’autonomie, ils deviennent des instruments essentiels de la gouvernance et de l’organisation démocratique», a-t-il appuyé. «En tant qu’acteurs politiques organisés, ils permettent une médiation efficace entre l’État et les citoyens, en mettant en lumière les préoccupations populaires et en proposant des solutions adaptées aux défis de la société».

Hanoune : «Ce texte est progressiste»
La secrétaire générale du PT, Mme Louisa Hanoune, n’a pas tari d’éloges sur l’avant-projet de loi sur les associations. Intervenant, hier, à l’ouverture de la réunion de son bureau politique, elle a qualifié ce texte de loi définissant les conditions et les modalité de création d’associations de «progressiste», consacrant «une réelle ouverture, et ce, contrairement au texte sur les partis politiques». En vertu de ce texte, dit-elle, «la création d’associations est soumise au seul régime déclaratif». De même, poursuit-elle : «Ce texte consacre l’autonomie et la liberté d’action des associations.» En revanche, elle dénonce «la caporalisation de l’administration dans la gestion et le fonctionnement des partis politiques», dit-elle. Mme Hanoune affirme que «les associations, les partis et les syndicats jouent un rôle de remparts et de digues qui protègent la société, notamment en cette conjoncture caractérisée par de lourdes menaces de déstabilisation extérieure pesant sur le pays». «Le fonctionnement des partis qui sont les intermédiaires entre le pouvoir et le peuple est défini par leur nature…», a-t-elle encore rappelé. Dans ce sillage, la pasionaria du PT a appelé «à soumettre la création des partis au système déclaratif au même titre que les associations», mais aussi de sauvegarder la totale souveraineté de leurs congrès avec l’établissement des normes. Elle préconise «d’adopter non pas des quotas, mais des listes paritaires pour encourager les femmes à s’impliquer dans la politique». Pour Mme Hanoune, «la véritable solution à la faible représentation féminine réside plutôt dans la levée des obstacles et contraintes, à l’image du code de la famille». Elle a rappelé que «les partis sont la propriété des militants», soutenant que «la limitation des mandats des dirigeants des partis n’est pas forcément synonyme d’alternance au pouvoir, ni du fonctionnement démocratique des partis». En outre, elle a mis en garde contre «la pensée obscurantiste qui rampe dans des secteurs sensibles comme l’éducation nationale», en citant l’exemple d’un établissement scolaire à l’est d’Alger qui veut mettre un terme à la mixité. Sur un autre plan, elle a salué la déclaration du secrétaire général de l’UGTA, Amar Takdjout, selon laquelle «l’augmentation du SNMG est dans l’agenda du président de la République», réitérant qu’«il est impératif de revoir le salaire minimum pour faire face à l’érosion du pouvoir d’achat par l’inflation et d’autant plus que seule la Fonction publique a bénéficié d’augmentations salariales».
Elle a, par ailleurs, prôné «le lancement d’un dialogue national authentique qui devrait être précédé par l’ouverture des champs médiatique et politique». Sur le plan international, elle a salué la position de l’Algérie, rejetant «la proposition d’expulser les habitants de la bande de Ghaza».

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