Retour sur le conseil des ministres/Le président tebboune l’a réitéré
Attachement aux libertés syndicales
La réforme en tant que telle ne veut pas dire que cela va remettre en cause les libertés et l’exercice du droit syndical.

L'exercice du droit syndical est garanti par l'Algérie et l'État s'engage à le respecter. C'est là une position claire qui ne souffre d'aucune ambiguïté. Cette déclaration émane du président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui L'a affirmée lors de la dernière réunion du Conseil des ministres.
À ce propos, le chef de l'Etat a souligné en la matière que «concernant un exposé sur le renforcement de l'action syndicale et du dialogue social, Monsieur le Président a souligné que l'exercice du droit syndical est garanti en Algérie et que l'État s'engage à le respecter, sachant que le gouvernement a besoin de syndicats représentatifs et forts pour améliorer le monde du travail», et d'ajouter «la réorganisation et l'adaptation syndicales doivent se faire conformément à la nouvelle loi, en vue de renforcer le dialogue social dans tous les secteurs», lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres. Il est clair que le président Tebboune est déterminé à préserver et respecter l'exercice de droit syndical comme levier de l'expression démocratique.
Cette déclaration vient pour remettre en cause certaines allusions et appréhensions quant à la menace et risque de voir les libertés syndicales se rétrécir et le droit à l'exercice syndical confisquer. Le chef de l'État vient par cette déclaration de donner des garanties quant à l'entretien et le respect de ce droit arraché par des luttes syndicales remontant jusqu'à la période coloniale qui a vu la création de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) en 1956. Les changements et les réformes que vient de connaître le mouvement syndical en Algérie est le produit de la nouvelle étape et situation que traverse le pays dans le domaine économique et social.
Cette donne est partagée par beaucoup de syndicats qui attestent de cette nouvelle réalité qui impacte le monde du travail et ses retombées sur la pratique syndicale. Dans ce registre, le secrétaire général de l'UGTA, Amar Takdjout, s'est exprimé sur la nécessité de revoir les méthodes et les mécanismes qui régissent la pratique syndicale. À ce propos, le SG a souligné que l'UGTA doit «adopter de nouvelles méthodes dans l'action syndicale et faire des organisations syndicales des espaces d'opinions et de débats, afin de consolider le rôle de la classe ouvrière dans le développement de l'économie nationale», a-t-il affirmé.
L'UGTA est la plus grande centrale syndicale dans le pays, mais néanmoins, elle a appelé à ce que ses structures révisent leurs approches afin de s'adapter avec la nouvelle donne socio-économique que connaît le pays. Le syndicalisme est une démarche revendicative reflétant les intérêts des travailleurs en matière de droits socio-professionnels. Ces droits restent toujours un élément légitime en termes de revendication. Il reste à renouveler la démarche et l'adapter aux nouveaux enjeux qui affectent la réalité économique et sociale du pays. Dans ce sens, le SG de l'UGTA, Amar Takdjout, a rapporté que «l'Algérie nouvelle que nous sommes en train d'édifier sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, exige de nouss de changer les méthodes de l'action syndicale, la mobilisation des travailleurs pour relever les différents défis auxquels l'économie nationale est confrontée, nous impose de procéder à des réformes dans l'UGTA et les diverses fédérations qui lui sont affiliées», a-t-il souligné lors du 5ème congrès de la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie (Fntpgc), affiliée à l'UGTA. Il est clair que la réforme est devenue une nécessité chez la centrale syndicale dans la mesure où la donne socio-économique du pays à connu elle aussi des transformations et des mutations notables et remarquables.