L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Face aux critiques de l'opinion publique

Benhabylès veut-elle noyer le débat?

Sur fond de dérision, les réseaux sociaux ont dénoncé l'absence du CRA sur le terrain.

Il aura fallu peu de temps, à Saïda Benhabylès pour réagir aux accusations et critiques qui l'ont ciblée, en début de semaine écoulée. En effet, plus d'une dizaine de jours durant, la présidente du Croissant-Rouge algérien CRA a été au centre de vives critiques et indignations, de la part de l'opinion publique nationale. La cause? L'absence de l'organisation humanitaire, le CRA, du vaste élan de solidarité nationale, pour l'achat des concentrateurs d'oxygène et autres produits médicaux et sanitaires, a été fortement remarquée et largement commentée. Dans les réseaux sociaux qui ont relayé les interrogations et les critiques à ce sujet, les internautes ont usé de formules satiriques et de dérision, pour qualifier ce fait.
Des journaux électroniques et des chaînes de télévison sont, également, venus à la rescousse pour apporter de l'eau au moulin de l'opinion nationale. En réplique à ce flot de critiques acerbes à son égard, Benhabylès a, contre toute attente, surpris plus d'un en estimant que ces attaques participent d'une campagne idéologique. «Le Croissant-Rouge algérien fait l'objet d'une campagne menée par les adeptes d'une certaine idéologie», a-t-elle déclaré à un confrère arabophone de la presse publique, Echaâb. Saïda Benhabylès cherche-t-elle à noyer le débat soulevé par l'opinion publique, au sujet de l'absence de «son» organisation? Et de préciser que «son» organisation «n'est affiliée à aucune idéologie. Le CRA est un organisme humanitaire et, il est là pour servir le peuple algérien et l'Etat», confiera-t-elle sur le plateau de la chaîne Ennahar, avant d'ajouter que «ces attaques viennent de gens que nous connaissons, que nous avons combattus et chassés du CRA», dira-t-elle. Une fois de plus, son intervention au lieu de rassurer, a fini par soulever un autre tollé.
En déclarant: «Ils veulent prendre mon organisation», Benhabylès s'est emmêlé les pinceaux. En effet, comment une organisation non gouvernementale, ONG, peut-elle s'avérer être ou devenir une propriété personnelle? Cela n'est d'autant plus raisonnable, que Benhabylès est à la tête du CRA depuis plus de 8 années complètes. Par souci de renouvellement, de rajeunissement et de créativité, l'ancienne ministre de la solidarité nationale devrait céder le flambeau à la jeune garde, et donner ainsi l'exemple. Elle pourrait présider, de manière honorifique, aux destinées du CRA qu'elle semble affectionner, plus que tout. Aussi, en confiant que le CRA «ne compte pas sur le budget de l'Etat», Benhabylès commettra une énième bourde, car cela sous-entend qu'elle n'a aucun compte à rendre, à qui que ce soit, et que le fait de ne pas recevoir de fonds publics, la dédouane de toute responsabilité publique, ce qui est complètement erroné. La présidente du Croissant-Rouge algérien a, par ailleurs, rappelé les activités de son organisation depuis janvier 2020, date du début de la pandémie du Covid-19. À ce sujet, elle citera l'exemple des dons d'équipements médicaux offerts à 10 hôpitaux et la remise d'un don du CRA chinois, constitué de plus de 100 000 kits de tests Covid-19 à l'institut Pasteur. 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours