L'Expression

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Tayeb zitouni et les remous au sein du rnd

«C'est la main de l'étranger»

Ce n'est qu'une lapalissade, dira-t-on, parce qu'on s'est habitué à ce genre de démonstration, quand les partis de la périphérie du pouvoir s'offusquent des propos malveillants de leurs adversaires politiques.

Tayeb Zitouni, nouveau SG du RND, accuse la main de l'étranger, en période pré-électorale, suite aux remous qui secouent son parti. Mais ce n'est qu'un nuage d'été et tout finira par rentrer dans l'ordre, quand la machine électorale se mettra en marche.
Le RND est un parti créé au forceps, quand feu Abdelhamid Mehri, ex-SG du FLN, avait refusé de cautionner les janviéristes, en 1992, en se rangeant du côté du parti dissous (FIS) et du FFS et quelques autres, qui ont signé le contrat de Rome.
Depuis cette date, les décideurs ont réfléchi à une formule salutaire pour ne plus retomber dans le boycott, par ses principaux appuis. Suite à de longues consultations, ils ont décidé de créer un Parlement bicaméral et un parti politique, taillé sur les dimensions du vieux parti.
Pour la première démarche, ils ont créé une chambre haute du Parlement, une sorte «d'écluse», comme disait feu Bachir Boumaza, pour stopper les lois liberticides qui remettraient en cause les principes vitaux de la République, si jamais un parti non conforme aux principes républicains prenait la majorité et s'amusait à saper les piliers de la République, comme cela a failli se produire quand le parti dissous avait gagné une majorité satisfaisante dès le premier tour aux législatives avortées de décembre1991.
La seconde réside dans la nature de la personne qui prendrait les rênes du parti du pouvoir et s'amuserait à faire de l'opposition. Ils ont alors décidé de créer un parti de secours, quelques années plus tard, en avril 1997. Et tout de suite après, le nouveau parti a pris la majorité dans les élections de juin de la même année. Mais «l'écluse» (le Sénat) a été confiée à un ancien cadre du FLN, en l'occurrence Bachir Boumaza (ancien membre du Conseil de la révolution et ancien ministre de l'Economie, sous Boumediene), une manière de couper la poire en deux, en confiant la direction du parti à Boualem Benhamouda (ancien ministre de l'Intérieur et des Moudjahidine).
Ainsi, le RND est venu remplir son rôle de second. Après Abdelkader Bensalah, puis Tahar Benbaïbèche, le parti a été confié à Ahmed Ouyahia qui l'a gardé sous sa coupe pendant une très longue durée,
jusqu'à l'anéantissement. Rappelons qu'une fronde a eu lieu contre Ouyahia en 2012, mais elle s'est terminée à son profit. Tayeb Zitouni a fait partie de ce groupe contestataire.
La parenthèse de Ouyahia s'est refermée en 2019, suite à l'explosion du Hirak qui a mis les têtes du «clan» hors d'état de nuire. Il est remplacé par le jeune Azzedine Mihoubi, qui a eu l'audace de se présenter à la dernière présidentielle qui mit fin à sa carrière politique.
Zitouni, un ancien DEC de Oued Koriche, qui a échappé à un attentat terroriste, est devenu ensuite maire d'Alger-Centre en 1997 puis réélu en 2012. Il tombe ensuite en disgrâce, pour avoir osé qualifier les actions de Ouyahia de «staliniennes».
Cet ingénieur en bâtiment est très peu connu du public car il est venu en intérimaire, en période de disgrâce du parti, après l'échec de Mihoubi, puis élu lors d'un congrès tenu dans la discrétion, en raison de la pandémie.
Rappelons qu'au moment de son intronisation, les partis de l'alliance étaient pointés du doigt par les foules qui les accusaient de mauvaise gestion et de dilapidation des deniers publics.
Maintenant que la tempête est passée, il sort ses griffes pour accuser ses détracteurs de jouer avec le feu!
Le RND est sorti troisième, après le FLN et les indépendants. Et il compte garder sa place dans les APC et les APW, si tout se passe bien.

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