Béjaïa
Ça bouchonne sur les routes
Entre 30 et 60 minutes sont nécessaires pour quitter ou entrer dans la ville de Béjaïa, à partir de l’entrée à Bir Slam.

Sortir de la ville de Béjaïa et y entrer ne sont plus chose facile ces dernières semaines. Il vous faut des nerfs d’acier pour contenir la pression provoquée par la densité de la circulation entre Bir Slam et le carrefour d’Ibourassen. Entre 30 et 60 minutes sont nécessaires pour quitter ou entrer dans la ville de Béjaïa via la RN 26. Outre les travaux en cours, dont les conséquences finiront par disparaître, le relogement intense de nombreux Bougiotes, résidant dans les bidonvilles ou les habitations précaires de l’ancienne ville, dans les deux nouveaux pôles urbains a démultiplié les va-et-vient, donnant lieu à des goulots d’étranglement qui se transforment en cauchemar, notamment aux heures de pointe, le matin et la fin de la journée. L’absence d’alternative pour juguler le flux des véhicules n’est pas de nature à positiver pour les prochains mois. En effet, la prochaine livraison d’un nouveau tronçon de la pénétrante autoroutière, qui débouchera directement sur la ville d’Oued Ghir, va, à ne pas en douter, aggraver une situation qui est déjà cauchemardesque. L’échangeur d’Oued Ghir, qui est prévu dans le plan initial du tracé de la pénétrante, est en voie d’achèvement au point kilométrique 11, au niveau de la commune d’Oued Ghir. Il a atteint un taux d’avancement de 90%, selon un communiqué de la cellule de communication de Béjaïa. Attendu par les habitants et les usagers de la route de par ce qu’il promet comme fluidité de la circulation, l’accélération des travaux est d’une importance capitale, surtout avec la saison estivale qui approche. La mise en service de ce tronçon autoroutier avant les vacances d’été pourra favoriser l’afflux touristique et améliorer la circulation pour les résidents et les visiteurs. Les espoirs de voir ce tronçon opérationnel s’intensifient, promettant ainsi un avenir de développement et de dynamisme pour la région de Béjaïa. Mais faudra-t-il envisager d’autres moyens pour désengorger l’entrée de la ville de Béjaïa ? La question n’a pas encore été abordée. Et les risques sont gros dans ce que peut engendrer la mise en service de ce tronçon sur la situation actuelle à l’entrée sud de la ville de Béjaïa. Une réflexion s’impose car le «problème va s’amplifier davantage à l’avenir», estime un automobiliste d’El-Kseur. Son compagnon cite le projet de liaison routière entre la RN 12 et la RN 24 via Sidi-Boudrahem, le nouveau pôle urbain. La liaison RN 12-RN 24 sur un linéaire de 20,5 km prendra origine au niveau de la RN 12 (Bir Slam), à la sortie ouest de la ville de Béjaïa, et prend fin au point de jonction du CW 34 avec la RN 24 (embranchement Boulimat-Amtik N’tafath). L’étude de ce projet a été achevée en 2012. La réalisation d’une trémie au niveau du rond-point Bir Slam à la sortie ouest de la ville de Béjaïa est une autre meilleure solution à même de fluidifier la circulation, estime-t-on. Or, la véritable solution réside dans la réalisation de projets de téléphériques qui réduira considérablement le recours au déplacement par la route. La ville de Béjaïa sera équipée de trois lignes de téléphérique. La première ligne assurera la liaison entre la Brise de mer et le mont Gouraya. La deuxième ligne est prévue pour relier le centre-ville au quartier Sidi Ahmed, situé sur les hauteurs de Béjaïa. Ce quartier, densément peuplé, souffre d’un manque de transport, notamment en raison des routes étroites. Quant à la troisième et dernière ligne, elle reliera le centre-ville au nouveau pôle urbain de Sidi Boudraham, comme l’a-t-on précisé.