Sahara Occidental
Condamnations unanimes
La France, par cette décision officielle, vient attiser le conflit armé qui se déroule au Sahara occidental.
Dans une vague de réactions, plusieurs acteurs de la scène politique et médiatique nationale et internationale, ont réagi à la décision de la France d'apporter son soutien au Maroc sur la question de Sahara occidental Ils dénoncent et condamnent une position incohérente, aggravante, et transgressive de toutes les règles du droit international
CNASPS
«La France ne fait plus partie de la solution»
De son coté le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, a fermement condamné la position de la France, précisant que «les membres du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui ont pris connaissance avec indignation de la décision française d'alignement officiel sur les thèses marocaines d'autonomie pour le Sahara occidental».
Relevant l'irresponsabilité de cette décision, le Cnasps explique que «Cette annonce vient confirmer le soutien honteux et quasi occulte de la France au régime marocain dans son entreprise de colonisation du Sahara occidental.Ce sont deux régimes politiques, habités pour l'un par un esprit colonialiste permanent et anachronique, bâti pour l'autre sur une chimère expansionniste hors de l'histoire».
La Fédération internationale des journalistes solidaires avec le peuple sahraoui
«Doublement condamnable»
La Fédération internationale des Journalistes solidaires avec le peuple sahraoui «condamne avec la plus grande vigueur la décision de la France d'apporter son soutien au prétendu plan d'autonomie défendu par le Maroc pour le Sahara occidental». Elle considère que «la décision de la France va à l'encontre des résolutions des Nations unies. Elle est «doublement condamnable» dans la mesure où elle émane d'un pays membre du Conseil de sécurité qui viole ainsi la légalité internationale et cautionne un fait accompli colonial, celui du Maroc sur le territoire du Sahara occidental».
La Fédération met en avant la gravité de cette position, « l'État français se met à contre-courant de l'histoire et tourne le dos au processus de paix enclenché il y a de cela plusieurs décennies».
Le ministre sahraoui des Affaires étrangères
«La France alimente l'aventurisme marocain»
Pour sa part, le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Sidati, a condamné «fermement» lundi, le soutien apporté par la France au Maroc précisant que «ce positionnement hostile et dangereux fait fi du droit international applicable au Sahara occidental. Ce qui ne sied sûrement pas à un pays de l'Union européenne, membre permanent de surcroît du Conseil de sécurité de l'ONU supposé garant de la paix et de la sécurité dans le monde». Indigné, M.Sidati précise que «c'est l'occupation violente et illégale du Sahara occidental que la France soutient. Dès le début, elle a été partie prenante dans le conflit au Sahara occidental».
Le Conseil suprême international des organisations de la société civile
«Une position partiale»
Avec la même ferveur, le Conseil suprême international des organisations de la société civile a dénoncé la décision de la France en faveur du plan dit «autonomie au Sahara occidental» a ce titre, la présidente du Conseil suprême international des organisations de la société civile, Intissar Al-Quleib, a «profondément déploré la décision de Paris qui transgresse la légalité internationale et sape le droit des peuples à l'autodétermination, d'autant que le Sahara occidental est inscrit sur la liste des territoires non autonomes de l'ONU».