Associations de protection des consommateurs
Des objectifs et une spécialisation bien définis
«Les autorités publiques œuvrent à renforcer la coopération avec les associations.»
Devant la complexité de la gestion du marché de la consommation, l'activité des associations de protection du consommateur est appelée à connaître une profonde réorganisation en vue de renforcer et d'améliorer la qualité de son intervention sur le terrain. C'est du moins ce qu'a affirmé le ministre du Commerce, Zitouni, lors de son intervention, samedi, au Forum national des associations de protection du consommateur, organisé par l'Observatoire national de la société civile, précisant que «face à tout amalgame de concepts et de prérogatives et à un nombre important d'associations activant dans le secteur du commerce et évoquant la protection du consommateur, nous envisageons de veiller à leur organisation et encadrement, en leur traçant des objectifs clairs afin que chaque association intervienne dans un domaine bien précis». Il faut dire qu'entre la lutte contre la spéculation, les actions de régulation du marché, et les objectifs d'approvisionnement imposés par les besoins de consommation, l'action des associations de protection du consommateur demeure, en dépit d'une forte présence, dans le besoin d'une plus grande visibilité et d'un plus grand champ d'action pour avoir un ancrage efficace dans la société. C'est dans ce contexte que les autorités publiques oeuvrent à renforcer la coopération avec les associations, dans le but de créer de réels espaces de concertation et de réflexion. Il faut dire que cette approche du ministère du Commerce renseigne, d'une part, sur l'importance du rôle des associations de protection du consommateur, dans les actions de réformes et régulation, mais également dans la régionalisation de la scène commerciale. D'où l'importance de recourir à la révision de leur statut et leurs positions pour améliorer leurs performances et leur permettre de contribuer efficacement à la concrétisation des axes centraux de la transition économique, en l'occurrence, la réalisation de la sécurité alimentaire, sanitaire et énergétique. À ce titre, la revalorisation de l'action des associations de protection du consommateur et son intégration dans une configuration de partenariat avec la société civile et les institutions de l'État s'articulent autour de l'importance de conférer à ces acteurs de la société civile les moyens de se spécialiser dans les différents domaines liés à la protection du consommateur. L'objectif étant de générer une force de frappe et d'intervention susceptible de couvrir l'ensemble des préoccupations du consommateur. Autrement dit, en définissant le domaine d'intervention de chaque association, les résultats de l'action globale ne peuvent être que probants. De même importance, l'aboutissement à ces résultats permettra aux associations de protection du consommateur de pérenniser leurs activités et de l'évaluer régulièrement à travers des initiatives de mobilisation, à l'image de la proposition de l'ONSC, consistant dans l'organisation d'assises nationales et l'activation du Conseil national de la protection du consommateur. Des axes qui s'imposent dans la réorganisation de ce domaine, dans la mesure où la protection du consommateur est en phase de passer à un niveau supérieure en matière de prise en charge des préoccupations des consommateurs, notamment à travers cette nouvelle approche, qui tend à fédérer tous les acteurs autour des mêmes priorités, en l'occurrence, la protection du consommateur et le suivi de l'évolution des actions menées sur le terrain.