Urgences médicales à Annaba
Des solutions radicales s’imposent
Les lacunes et l’anarchie constatées via des rapports parvenus au wali d’Annaba ont suscité l’ire du responsable.
C’est ce qui a été relevé lors de la mise en service de deux nouvelles infrastructures de santé. Il s’agit d’une nouvelle unité pour les urgences médicales, au niveau de la polyclinique de Sidi Achour (Annaba). L’unité opérationnelle a, dès ce mardi, assuré un service H24. Cette unité des urgences médicales est la seconde avec celle de la polyclinique du 8-Mai-1945 à être opérationnelle toujours dans le chef-lieu de la commune d’Annaba. Le second acquis, quant à lui, est un centre de soins mis également en service au profit des populations de la localité d’El Karma (El Hadjar).
Ces nouvelles infrastructures viennent renforcer le secteur de la santé dans la wilaya d’Annaba. Si le secteur de la santé dans les communes de la wilaya se porte bien, comme souligné par le wali, ce dernier ne s’est pas empêché de critiquer les urgences médicales. Abdelkader Djellaoui a exprimé son mécontentement quant à la prise en charge au niveau des urgences médicales du Centre hospitalo-universitaire (CHU) suite aux plaintes et aux rapports sur la médiocrité des services et le suivi médical. Une situation retenue, selon le wali d’Annaba, à l’actif des carences organisationnelles et la vétusté de certaines structures de santé ayant affecté les services des urgences médicales. Ces dernières subissent une forte pression des patients, notamment au niveau du CHU Ibn-Roched d’Annaba. Lors de cette visite, plusieurs problèmes ont été soulevés dont la problématique des urgences médicales, la surcharge et les transferts médicaux entre wilayas. Une surcharge qui impacte notamment le CHU Ibn-Roched, bien qu’il existe une alternative avec l’ouverture d’un hôpital d’urgences chirurgicales et médicales à El-Bouni. Ce qui explique la nécessité d’organiser dans les prochains jours, comme annoncé par le wali, une journée d’étude régionale à laquelle participeront des médecins, des spécialistes, des chirurgiens, des responsables de la Direction de la santé d’Annaba et des représentants du ministère de tutelle. La rencontre devra débattre des vrais problèmes, trouver des solutions et coordonner entre les différents établissements de santé de la région afin d’organiser le processus des transferts médicaux. Par ailleurs, et dans le même élan, le wali a révélé qu’à partir de la semaine prochaine le service de médecine néphrologique sera transféré de l’hôpital d’Ibn Sina à l’hôpital médico-chirurgical d’urgence d’El Bouni. La décision fait suite à la situation catastrophique du bâtiment abritant ce service, dont une bonne partie menace ruine. Dans le même contexte, il sera également procédé au transfert en urgence du service d’hémodialyse vers le nouvel hôpital d’El Bouni.
La démarche revêt une urgence capitale pour les malades atteints d’insuffisance rénale, nécessitant des séances d’hémodialyse ne pouvant pas attendre. Ces opérations et bien d’autres relevant du secteur de la santé dans la wilaya d’Annaba sont dans la ligne de mire du premier responsable de la wilaya, déterminé à remettre les pendules à l’heure, surtout qu’il s’agit de la santé publique. Ces acquis et d’autres en perspective s’inscrivent dans le cadre de la politique des pouvoirs publics, visant à améliorer la couverture sanitaire mais, surtout assurer aux populations une prise en charge sanitaire répondant aux orientations des pouvoirs publics.