L'Expression

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Lutte contre le colonialisme d’hier et d’aujourd’hui

Être ou ne pas être

Soixante-quatre ans se sont écoulés depuis ces massacres où l’armée française a fait couler le sang des innocents…

Le peuple algérien commémore le 64e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960, un évènement marquant qui ressurgit dans la mémoire nationale, riche en tragédies et en crimes contre l'humanité perpétrés par le colonialisme de peuplement français avec son sadisme inné durant 130 ans. Les Algériens sont donc sortis manifester pacifiquement pour réaffirmer le principe du droit à l'autodétermination, alors que le général Charles de Gaulle effectuait une visite en Algérie, dans une vaine tentative de sauver la thèse de «l'Algérie française», à travers son plan dit de «troisième voie»... La politique algérienne du général de Gaulle visait avant tout à choisir entre sauver le système colonial français en Algérie ou sauver la France... Pour rappel, ramené au pouvoir après le coup d'État du 13 mai 1958 mené par Jacques Soustelle et les généraux qui dirigeaient l'armée française en Algérie, De Gaulle débarque à Alger le 4 juin 1958, où il lance à la population son fameux «Je vous ai compris», mettant tous les moyens de la France au bénéfice de l'armée croyant pouvoir venir à bout de l'ALN et par-là même baliser la voie devant une troisième force qu'il voulait impliquer dans la solution algérienne. Cependant, du moment que nul ne peut arrêter le cours de l'Histoire, la résistance de l'ALN et les manifestations du 11 décembre 1960 ont mis fin aux illusions de De Gaulle et des tenants de l'Algérie française. De Gaulle finira par céder devant la volonté émancipatrice du peuple algérien et faire le choix de sauver la France, après avoir été convaincu que tous les plans qu'il avait élaborés pour maintenir la France coloniale en Algérie étaient vains. Les manifestations ayant débuté le 9 décembre 1960 à Aïn Témouchent ont pris de l'ampleur à partir du 11 décembre 1960 où les Algériens par dizaines de milliers ont manifesté à Alger et dans d'autres villes du pays telles qu'Annaba, notamment dans les quartiers populaires de la capitale, à l'instar de Belouizdad (ex-Belcourt), El Madania (ex-Salembier) et Bab El Oued, le peuple algérien entendait exprimer son adhésion à la Révolution et son soutien et attachement indéfectibles au Front de Libération nationale (FLN) et à l'Armée de Libération nationale (ALN) malgré les plans et autres pseudo réformettes à l'instar du Plan de Constantine et les élections communales de 1959 dont l'objectif était de faire croire aux Algériens à une pseudo assimilation.
Soixante-quatre ans se sont écoulés depuis ces massacres où l'armée française a fait couler le sang des innocents dans les rues de la capitale et de nombreuses villes algériennes, faisant face à des civils pacifiques et sans défense avec sa violence sempiternelle et sa haine persistante envers un peuple libre et insurgé. Ce peuple, par son combat, son patriotisme et ses sacrifices, a mis fin à une illusion coloniale bâtie sur la falsification de l'Histoire, l'effusion du sang, le pillage des richesses, l'effacement de l'identité et l'avilissement des hommes. Une illusion à laquelle croyaient fermement le colonisateur et ses alliés, qui ont semé la désolation sur notre terre bénie, mais seulement pour une période donnée...
Le mois de décembre restera à l'éternité dans les coeurs et les esprits synonyme de manifestations, notamment les dix premiers jours. Évoquer le 11 décembre, c'est se rappeler la duperie coloniale, les balles, la tyrannie, les mitrailleuses, les drapeaux nationaux, les enfants, les femmes et les hommes courageux, et les cris émanant de gorges brûlées par la braise coloniale clamant: «Vive l'Algérie libre et indépendante!» Ce sont des rues bondées de propriétaires légitimes de cette terre, proclamant leur unité, leur solidarité et leur attachement au Front de Libération nationale (FLN), à l'Armée de Libération nationale (ALN) et au Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). Ils réaffirmaient également leur fidélité aux principes de la Révolution du 1er Novembre, qui avait alors atteint sa sixième année, non sans avoir engrangé de grandes victoires et atteint son objectif ultime: la liberté et l'indépendance.
En sortant en masse lors de ces manifestations, le peuple algérien voulait adresser un message clair au colonisateur français: la victoire était inéluctable, et il ne s'agissait pas d'une rébellion mais d'une révolution populaire, non élitiste. L'indépendance était un choix inéluctable sans alternative. Les tentatives de récupération par des réformes et par des plans d'urgence, l'abandon tactique du slogan «L'Algérie française», ainsi que les tentatives d'aliénation et le camouflet de «L'Algérie algérienne» n'ont pas ébranlé la détermination des révolutionnaires, ni mis fin à leur combat. Le destin des peuples ne se décide pas à travers des promesses, des intérêts ou des manoeuvres politiques vouées à l'échec. Ce destin ne fut pas davantage déterminé par la visite d'un président colonisateur, venu rêver mais reparti déçu, emportant avec lui le rejet catégorique d'un peuple pour son nouveau projet colonial.
Cependant, le colonialisme, éternel élève médiocre, n'a jamais assimilé la profondeur de ce message et, jusqu'à aujourd'hui, continue d'ignorer les leçons de l'Histoire... Les manifestations du 11 décembre 1960 ont marqué une victoire diplomatique majeure et inattendue pour l'administration coloniale française. Après la diffusion des images sanglantes prises par deux journalistes italiens, en l'occurrence MM Bernardo Valli et Pierro Angela, honorés et décorés l'année 2022 par Abdelmadjid Tebboune, président de la République, témoins providentiels, leurs films authentiques ont démenti la propagande mensongère du colonisateur. Ces manifestations ont orienté l'opinion publique mondiale vers la véritable nature de la cause algérienne, dévoilant le dernier masque du colonialisme français devant la communauté internationale. Elles ont mis fin à des années de désinformation hypocrite et contraint la France à se soumettre, par la force, aux décisions de la légitimité populaire confirmée par l'insurrection du peuple, ainsi qu'aux résolutions de la légitimité internationale. Cette dernière, lors de la 15e session de l'Assemblée générale des Nations unies tenue le 20 décembre 1960, a reconnu le droit inaliénable du peuple algérien à l'autodétermination et à l'indépendance.
En effet, sur le plan diplomatique et médiatique, ces manifestations, de par leur retentissement international, ont conforté les positions du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), en tant que représentant unique et légitime du peuple algérien dans les négociations pour l'indépendance qui se profilaient.
Le niveau de sacrifices consenti par le peuple algérien était à la hauteur du soutien que cette insurrection a apporté à la révolution et aux plaidoyers de la diplomatie algérienne sur les scènes régionale et internationale. Quel autre destin les peuples libres et victorieux pourraient-ils choisir que celui de la souveraineté, de la liberté et de l'indépendance? La barbarie du colonialisme français et sa fureur contre les Algériennes et les Algériens se sont finalement retournées contre lui. Il a récolté, avec justice, ce qu'il avait semé: destruction, terreur, racisme, et pillage des richesses d'un peuple qu'il avait exploité pendant 130 ans, en profanant sa terre, sa dignité, sa vie, ses ressources et son identité.
Le retentissement des voix qui s'élevaient dans les rues algériennes, ce jour-là, demeure gravé dans les gênes des générations, repris par les coeurs, les plumes et les voix: «Algérie libre et indépendante», «L'Algérie n'est pas française et ne le sera jamais.» Ces slogans, immortalisés par l'Histoire, restent vivants aussi longtemps que la vie continue et aussi longtemps que le colonialisme persiste à bafouer les droits des peuples et à chercher à perpétuer l'occupation dans le monde, notamment en Afrique. «Algérie libre et indépendante», un slogan éternel qui hante les puissances coloniales, leur rappelant l'inéluctabilité de l'Histoire et le sort qui les attend. Chaque peuple qui refuse l'asservissement est l'Algérie, et chaque mouvement de libération pionnier dans le monde a trouvé son inspiration dans la Révolution du 1er Novembre. Toute pensée authentique anticolonialiste repose sur la certitude de la victoire, une conviction que la Révolution algérienne a offerte à l'humanité comme preuve du caractère irréfutable et indéniable de la voie choisie pour briser le carcan de la peur. La glorieuse Révolution algérienne a fait tomber sept gouvernements français ainsi que la IVe République, qui ont fait preuve de leur incapacité d'atteindre leurs objectifs d'éradication de la lutte armée par une guerre d'extermination menée contre le peuple. Cette succession d'échecs a confirmé, aussi bien en interne qu'à l'extérieur, que la logique de la liberté progressait sur la bonne voie. Pour tenter d'arrêter son élan et de briser la Révolution, les chefs militaires français ont intensifié leurs violations et rivalisé d'ingéniosité dans les méthodes criminelles. Mais le peuple algérien, de son côté, a continué à résister, à combattre et à se soulever. Il a payé, lors des manifestations du 11 décembre, un autre tribut pour cette liberté précieuse dont nous jouissons aujourd'hui.
L'épopée de décembre réveille en moi une profonde émotion...Durant six jours, le peuple algérien a enduré l'hystérie de la France coloniale et l'acharnement de ses généraux et colons, nourris par une haine accumulée tout au long des six années de la Révolution. Après que cette révolte eut anéanti toute hypothèse autre que celle de l'indépendance, les Français bercés par leurs illusions, issus de cette horde coloniale corrompue, se sont regroupés au sein de l'Organisation Armée Secrète (OAS), créée pour empêcher l'indépendance de l'Algérie et faire obstacle à l'organisation du référendum sur l'autodétermination. Cette organisation est née à une époque où prédominaient chez eux le désespoir, la frustration et la folie, conséquences du choc de voir leur «paradis» colonial leur échapper. Aujourd'hui, soixante-dix ans après le déclenchement de la glorieuse Révolution de Libération nationale et soixante-deux ans après l'indépendance de l'Algérie, les résidus de cette organisation terroriste coloniale s'accrochent toujours à l'illusion de «l'Algérie française». Cela est particulièrement manifeste après l'infiltration de leur idéologie extrémiste et exclusive dans certains cercles officiels français, exprimant ainsi le désir de ressusciter une pensée coloniale révolue et de créer un climat propice à l'aggravation des tensions. Les spectres de cette idéologie coloniale de peuplement, répugnante et obsolète, continuent de planer autour de la souveraineté des nations, de leur sécurité, des droits des peuples et de leurs richesses. Ces spectres s'efforcent en vain de ressusciter une gloire maudite, entachée de sang, nourrissant leurs ambitions par des alliances sournoises, des complots et un voisinage hostile. Le colonialisme reste englué dans sa propre bêtise, répétant les mêmes pratiques qui lui ont coûté ses défaites et l'ont relégué aux bas-fonds de l'Histoire. Il crée des crises, corrompt les consciences, manipule les valeurs, pratique la désinformation et la provocation, tout en misant sur la loyauté des nouveaux supplétifs. L'Algérie libre et indépendante lorgne vers l'avenir à travers son histoire. L'édification de l'Algérie victorieuse de Novembre sous la conduite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ne s'est pas faite par hasard. Elle repose sur les principes énoncés dans la Déclaration du 1er Novembre. La mémoire nationale, qui a recouvré la place qui est sienne dans le présent de la nation algérienne sous la supervision du président de la République, est notre inspiration dans nos politiques, nos stratégies, nos relations, nos alliances, nos positions et nos décisions. Le présent est le semis du passé, et les Algériennes et Algériens ont semé l'unité, le courage et le patriotisme, ancrant ainsi une doctrine de victoire. Aujourd'hui, ils récoltent un présent prospère, sûr et stable, où l'Algérie triomphe des défis et remporte toutes les batailles. Vive l'Algérie, gloire et éternité à nos valeureux martyrs! 

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