L'Expression

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Karim Khima, à l’Expression

«Il faut attaquer le problème à la source»

L'association Ardh, connue pour ses positions radicales quant aux atteintes de tous genres portées à l'endroit de la nature et de l'environnement, était partie prenante dans cet élan de reboisement. Son président, Karim Khima, nous livre ses premières impressions.

L'Expression: Outre le plan de reboisement annuel, les pouvoirs publics ont lancé des opérations de reboisement des régions sinistrées. Votre association a-t-elle été associée?
Karim Khima: En effet. Notre association Ardh a été associée dès les premières rencontres autour de ce sujet de reboisement. Nous avons émis alors nos propositions concernant la manière de faire et évidemment la mobilisation de nos militants. Ces opérations, qui s'annonçaient de grande envergure, pointilleuses et sous encadrement scientifique, ont, au fil des campagnes de reboisement effectuées, pris l'aspect folklorique et ce malgré les recommandations de notre association.

La dernière fois vous avez émis quelques réserves. Peut-on en savoir plus?
Le point essentiel et crucial pour la réussite des opérations que notre association Ardh a émis, n'a pas été pris en compte. Il s'agit en l'occurrence de notre insistance sur la nécessité que ces campagnes de reboisement à travers ces multiples opérations soient suivies impérativement par des spécialistes, entre autres des biologistes de la Conservation de la biodiversité et autres scientifiques (botanistes...etc.). Ces opérations devaient être supervisées par les ingénieurs forestiers et autres administrations concernées. On ne reboise pas après les incendies car nos spécialistes préconisent d'attendre une certaine période qui peut s'étaler sur quelques années, étape essentielle pour permettre aux espèces de reprendre pour enfin évaluer leur taux de régénération.
Le choix des essences et plants d'arbres doit être minutieux et en fonction du taux de régénération et des lieux. Il était, également impératif d'éviter des campagnes de reboisement folkloriques et opter plutôt pour une plantation avec un suivi à long terme. Nous avons aussi rappelé lors des réunions qu'il fallait en urgence un vrai dispositif de surveillance et de prévention des feux de forêts et des autres menaces sur le patrimoine forestier restant. Il faut attaquer le problème à la source.

Votre association a entrepris des démarches en collaboration avec les habitants concernés, pourquoi ce choix?
Loin des projecteurs et des opérations folkloriques, Ardh a entrepris de travailler en étroite collaboration avec certaines associations des villages sinistrés tout en étant accompagnée des spécialistes afin de cibler en premier lieu les villageois ayant perdu un capital d'arbres fruitiers et d'oliviers essentiels à leur subsistance.
Ainsi,on régénère le capital perdu et nous aidons les populations locales à mieux compenser leurs pertes! Car on est convaincu que ce n'est pas le nombre exubérant de plants qui compte, mais cibler efficacement pour optimiser au mieux les opérations de reboisement

Des spécialistes préconisent de temporiser avant de lancer ces opérations, qu'en pensez-vous?
Les spécialistes de Ardh et ceux que nous avons consultés préconisent impérativement de laisser au minimum 4 à 5 années après le passage des feux car nos écosystèmes méditerranéens rencontrent souvent des incendies et sont résilients car ces écosystèmes s'autorégénèrent.
Cette période peut paraître frustrante et non agissante seulement au lieu de planter anarchiquement, il faut plutôt opter pour l'application de quelques coupes sanitaires et procéder à un nettoyage de la zone sinistrée en enlevant les différents déchets solides bouteilles et quelques éléments de bois mort afin que les nouvelles pousses âpres régénération puissent trouver l'espace adéquat et ne pas rencontrer d'obstacles et mieux se développer.

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