Pays exportateurs de gaz naturel
L'Algérie dans le top 7
Avec un total de 52 milliards de mètres cubes exportés en 2023, elle apparaît au 7e rang mondial, selon le dernier rapport de l'Union internationale du gaz (IGU)
7e rang mondial pour un pays qui doit élire son prochain président le 7 septembre. Faut-il y voir un bon présage ? C’est vraisemblablement le cas. L’Algérie enchaîne en effet les bonnes nouvelles en matière économique, notamment. Rassurant. Pour celui qui aura les faveurs des suffrages des électeurs qui le porteront au Palais d’El Mouradia dans une semaine jour pour jour. Gérer les affaires d’une nation qui, de surcroît, affiche une santé de bon aloi est incontestablement un avantage pour tout chef d’État. On peut donc dire donc que nos trois candidats à la magistrature suprême, qui mènent une campagne tambour battant particulièrement sereine, ne seront pas desservis au moins sur ce plan-là. Les statistiques plaident en ce sens. Que disent-ils ? «L’Algérie s’est classée au 7e rang mondial en matière de volumes exportés en gaz naturel en 2023, avec un total de 52 milliards de mètres cubes», a indiqué l’Union internationale du gaz (IGU) dans son dernier rapport. L’Algérie a exporté pour un total de 18 milliards de mètres cubes (MDS m3) de Gaz naturel liquéfié (GNL) et 34 MDS m3 par gazoduc durant l’année écoulée, détaille le document intitulé Global gas report 2024», réalisé en collaboration avec l’opérateur italien de transport de gaz naturel Snam ainsi que la société indépendante de recherche et de veille énergétique Rystad Energy. En tête du classement global d’export de gaz naturel, la Russie a exporté 139 milliards de mètres cubes l’an passé, suivie par le Qatar (128 MDS m3), les États-Unis (127 MDS m3), la Norvège (120 MDS m3), l’Australie (110 mds m3) et le Canada (53 mdS m3). Le rang qu’occupe l’Algérie n’est pas usurpé, sachant que le pays présente une carte de visite de premier plan. Membre essentiel du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), un «bloc énergétique» qui contrôle 73% des réserves mondiales prouvées de gaz naturel, 43% de la production commercialisée, 55% des exportations par gazoduc et 50% des exportations de GNL, il figure parmi les cinq principaux producteurs mondiaux de gaz (Russie, Iran, Qatar, Venezuela et Algérie), qui le compose. Il rappelle aussi le rang qu’occupe le pays sur la scène énergétique internationale. Un fournisseur fiable de l’Europe, notamment. Un rôle qu’il assume pleinement tout en se donnant les moyens d’honorer, sans faille, ses engagements vis-à-vis de ses clients. L’Algérie dispose à cet effet de deux gazoducs à caractère structurant, régional et intercontinental : le gazoduc Medgaz, qui relie l’Algérie à l’Espagne à partir de Beni Saf jusqu’au port d’Almeria, par voie sous-marine, ainsi que le gazoduc Galsi qui relie, via la Sardaigne, l’Algérie et l’Italie. Ils sont dotés chacun par la pose de lignes de communication en fibre optique et de câbles afin de pouvoir transporter de l’électricité produite en Algérie et qui est destinée à alimenter et à approvisionner le marché européen. Elle pourra aussi compter à l’avenir sur le TSGP (Trans-Saharan Gas-Pipeline), long de plus de 4 128 km, dont le coût devrait avoisiner les 10 milliards de dollars, il sera doté d´une capacité de 20 à 30 milliards de mètres cubes/an destinés essentiellement à l´Europe. Sa concrétisation «rapide» visant à connecter les gisements de gaz naturel nigérians à l’Europe via le réseau de gazoduc algérien. Acteur important, incontestable, du marché mondial du gaz, fournisseur fiable, le pays possède à ce propos des potentialités extraordinaires. L’Algérie a, en effet, consolidé sa position sur le marché mondial du gaz, ces dernières années, avec des découvertes de gisements dont certaines sont de premier plan. Entre 2020 et 2022, pas moins de 35 nouvelles découvertes d’hydrocarbures avaient été enregistrées, dont 34 découvertes en effort propre de la Compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach. La plus remarquable a été annoncée le 27 juin 2022. Elle portait sur une importante découverte de gaz à condensat dans le périmètre de Hassi R’mel (Laghouat), confirmant le rôle prometteur de l’Algérie sur le marché énergétique mondial. Une découverte de premier plan. «L’évaluation préliminaire de ce potentiel a montré un volume qui varie entre 100 et 340 milliards de mètres cubes de gaz à condensat», indiquait l’estimation, qui restait à affiner, de l’entreprise pétrogenèse. Des volumes qui constituent l’une des plus grandes réévaluations des réserves des 20 dernières années. Le rapport dévoile également le classement des pays en matière d’importation de gaz naturel. Ainsi, la Chine, qui est aussi premier importateur mondial d’or noir, occupe la première place avec un total de 160 MDS m3 importés durant l’année écoulée. Le Japon (91 MDS m3) et l’Allemagne, première économie européenne, (77 MDS m3) complètent les trois premières placent de ce classement.