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Argent illégalement transféré à l'étranger

L'Algérie récupère près d'un milliard de dollars

La lutte contre la corruption dans ses diverses manifestations reste, aujourd'hui plus que jamais, un des objectifs principaux de la justice.

Le ministère de la Justice a rendu public, hier, un premier bilan des biens saisis dans le cadre de la lutte contre la corruption. Même si aucune indication n'a été donnée par rapport à la période couverte, le communiqué précise que les opérations de saisies ont eu lieu à travers le territoire national et concernent aussi bien les biens mobiliers qu'immobiliers. La même source révèle que pas moins de 52723779807 dinars sont entre les mains de la justice, dont 39394008150 dinars saisis.
D'autres devises ont été également saisies, avec des sommes moindres, notant que les sommes susmentionnées prennent la forme soit de liquidités, soit de sommes placées sur des comptes bancaires. En monnaie étrangère, le communiqué avance que les services judiciaires ont mis la main sur 1958759 euros et  213536809 dollars, dont respectivement 678993 euros et 198472171 dollars saisis. Ces opérations ont également permis la saisie de 4689 véhicules, parmi un ensemble de 4766, entre les mains des juges, en plus de six bateaux. Pour ce qui est du foncier et de l'immobilier, le département de la justice fait état de la saisie de 214 lots de terrains, ordinaire ou agricole, sur un ensemble de 301 qui sont au niveau de la justice et 119 logements ainsi que 21 locaux commerciaux. Des saisies montrant l'ampleur prise par le phénomène de la corruption en Algérie. Un fléau auquel a promis de s'attaquer le président de la République Abdelmadjid Tebboune, en s'engageant à recouvrer les fonds pillés et détournés par les oligarques de l'ancien régime. Un engagement réitéré lors de sa dernière entrevue accordée à des responsables de médias nationaux, le président de la République a promis du nouveau dans le dossier de l'argent détourné. Sachant que ce dossier reste l'un de «ses objectifs essentiels», le chef de l'Etat a expliqué que la récupération des fonds détournés vers l'étranger, était tributaire du prononcé des jugements définitifs dans les affaires intentées à l'encontre des auteurs qui, a-t-il ajouté, «devront, un jour, dévoiler les emplacements
secrets de ces fonds». Il a précisé que la plupart des jugements rendus dans ce cadre ne sont pas définitifs, certains faisant l'objet de pourvois au niveau de la Cour suprême. À ce propos, le président Tebboune a promis que les Algériens apprendront, incessamment, de bonnes nouvelles sur la récupération de leur argent volé. «Nous avons commencé à récupérer des biens immobiliers en France, y compris des appartements et des hôtels particuliers», a-t-il souligné, ajoutant qu'il «n'abandonnerait pas» ses promesses de récupérer l'argent volé. Il a indiqué que 6000 milliards de dinars de prêts bénéficiant aux hommes d'affaires qui n'en ont restitué que 15%. Des fonds transférés, le plus souvent, à l'étranger du fait, comme le soulignait le chef de l'Etat, que des entreprises européennes, activant en Algérie, sont impliquées dans la corruption et dans la surfacturation.
Dans ce cadre, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, avait exprimé son regret quant aux obstacles empêchant l'Algérie de récupérer les fonds détournés vers l'étranger. Lors de son intervention à l'occasion du 14e congrès de l'ONU pour la prévention du crime et la justice pénale, tenu par visioconférence à Tokyo (Japon), Zeghmati a déclaré qu' «en dépit des résultats positifs réalisés dans le cadre de l'activation des deux conventions onusiennes y afférentes, il est regrettable que des obstacles persistent et empêchent la récupération des avoirs détournés». 

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