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Marché du GNL et du gaz naturel

L’Algérie, un acteur sûr et incontournable

La Turquie et la France sont les deux plus importants clients du GNL algérien.

La course des pays producteurs du gaz naturel fait rage aux quatre coins du monde. L’Algérie y prend part avec des atouts certains, dont la proximité des marchés les plus friands de cette énergie. Les pays de l’Europe, mais aussi des pays d’Asie à l’image de la Chine, se bousculent aux portes de la Sonatrach pour signer des contrats de fourniture de GNL. Un état de fait qui a permis aux exportations algériennes d’augmenter de 6%, au dernier trimestre de 2024. Un rapport de l’Unité de recherche sur l’énergie, basée à Washington, a révélé cette progression, soulignant qu’en volume, ces exportations s’étaient établies «à 2,76 millions de tonnes entre octobre et décembre, contre 2,61 millions de tonnes au trimestre précédent». Cette performance confirme des perspectives positives pour ce segment des hydrocarbures, même si sur l’ensemble de l’année 2024, «les exportations annuelles de GNL ont diminué, passant de 13,45 millions de tonnes en 2023 à 11,62 millions de tonnes en 2024», note le rapport américain. Il y a lieu de signaler, cependant, que «l’Algérie s’est classée deuxième parmi les plus grands exportateurs de GNL en Afrique», souligne-t-on dans le document. Celui-ci a constaté que «septembre 2024 a marqué un record mensuel avec 1,15 million de tonnes exportées». A contrario, c’est le mois de juillet 2024 qui «a enregistré le niveau le plus bas avec 0,71 million de tonnes».
Quant à la destination des exportations algériennes de GNL, et malgré des percées encourageantes en Asie, l’Europe demeure le principal marché de l’Algérie. Il ne peut d’ailleurs pas en être autrement, au regard de la proximité du Vieux Continent, mais aussi la crédibilité dont jouit l’Algérie, pour ce qui concerne sa fiabilité auprès d’une clientèle de plus en plus nombreuse. Il reste néanmoins que ce sont «les pays européens (qui) ont absorbé la majorité des exportations algériennes de GNL», constate l’Unité de recherche US sur l’énergie. Dans le détail, on apprendra que la Turquie est en tête des importateurs de GNL algérien avec «4,05 millions de tonnes importées en 2024». La France occupe la seconde place grâce aux 3,26 millions de tonnes que lui fournit l’Algérie. «L’Espagne avec 1,66 million de tonnes, et l’Italie à la quatrième place avec 1,39 million de tonnes», lit-on, dans le rapport. Le Royaume-Uni qui s’approvisionne presque exclusivement en GNL américain clôt le top 5 de la clientèle européenne de l’Algérie avec 0,39 million de tonnes. Pour l’année 2024, la part du reste du monde dans le portefeuille algérien est inférieur à 10% du total de ses exportations. «L’Algérie a exporté 0,86 million de tonnes de GNL vers d’autres destinations à travers le monde en 2024», a indiqué le rapport de l’Unité de recherche sur l’énergie. Ces indications ne traitent en réalité qu’une partie des exportations algériennes de gaz. Il est utile de signaler, à ce propos, que la production nationale de cette énergie qualifiée de propre, est majoritairement composée de gaz naturel transporté par gazoduc. Le rythme des livraisons de gaz à l’Europe via les deux gazoduc en activité ne cesse d’augmenter, si bien que les volumes moyens mensuels de 2,41 milliards de m3, réalisés en 2023 sont aujourd’hui loin de la réalité du moment. Sur ce segment, la concurrence ne fait pas le poids, puisque les chiffres les plus récents donnent une moyenne de 7 m3 pour la Norvège et 2,3 m3 pour la Russie. La part de la Russie est justement réduite à zéro depuis l’arrêt définitif du gazoduc transitant par l’Ukraine.
Les prochains rapports de l’Unité de recherche sur l’énergie dessineront une autre réalité dans les années à venir, notamment après l’entrée en production du gazoduc transsaharien, Algérie-Nigeria. En effet, l’apport très conséquent en gaz naturel transitant par ce gazoduc réglera une grande partie de la crise énergétique européenne. Mais pas seulement, puisque le gaz nigérian bénéficiera des installations algériennes de liquéfaction pour se placer sur le continent européen et au-delà. Partie d’Algérie, le GNL modifiera à n’en pas douter les équilibres énergétiques avec le GNL américain, coûteux et irrespectueux de l’environnement. Il va sans dire que ces prévisions confortées par la situation géopolitique du moment évolueront avec la nature de l’issue du conflit de la guerre en Ukraine. Mais il est une donne qui ne changera pas : quelle que soit la situation qui prévaudra en Europe sur les questions énergétiques, l’Algérie demeurera pour longtemps un acteur sûr et incontournable.

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