L'Expression

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Ses travailleurs lancent un appel au chef de l'état

L'Eniem à nouveau dans l'impasse

La difficulté réside dans le fait que les taux d'intégration fixés pour ouvrir droit au régime préférentiel sont de beaucoup supérieurs à ceux atteints par l'entreprise.

Après quelques semaines d'accalmie, les turbulences semblent reprendre à l'Eniem, entreprise publique spécialisée dans l'électroménager, située au sein de la zone industrielle d'Oued Aïssi, à une dizaine de
kilomètres à l'est du chef-lieu de wilaya. Le limogeage de l'ancien responsable et la nomination d'un nouveau directeur, enfant de l'entreprise en retraite, n'a pas pu faire durer la stabilité au sein de ce fleuron de l'industrie tombé dans des difficultés financières depuis quelques années.
En effet, dans une lettre ouverte au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ces derniers alertent sur la persistance des mêmes difficultés qui risquent, selon eux, de conduire à des lendemains incertains pour leur entreprise. «Vous faire part des appréhensions des travailleurs de l'Eniem quant à l'avenir de leur entreprise et solliciter instamment votre précieuse intervention pour la sauvegarde de cette entreprise qui fut naguère le fleuron de l'industrie algérienne», écrivent-ils, tout en expliquant qu'«en effet, après la promulgation du décret exécutif n°20-313, fixant les conditions d'accès au régime fiscal préférentiel, l'Eniem s'est retrouvée dans une véritable impasse. Et pour cause, les taux d'intégration fixés pour ouvrir droit au régime préférentiel sont de beaucoup supérieurs à ceux atteints par l'entreprise».
Dans leur courrier au président de la République, le syndicat des travailleurs remonte à l'origine du problème, en affirmant qu' «après la promulgation du décret exécutif n°20-313, fixant les conditions d'accès au régime fiscal préférentiel, l'Eniem s'est retrouvée dans une véritable impasse. Et pour cause, les taux d'intégration fixés pour ouvrir droit au régime préférentiel sont de beaucoup supérieurs à ceux atteints par l'entreprise. À titre d'exemple, le taux d'intégration exigé par le cahier des charges, dans la gamme des produits froid, est de 60% alors que le taux d'intégration réel atteint par l'entreprise avoisine à peine les 30%», ce qui fait, ajoutent-ils, que «l'Eniem est aujourd'hui dans l'oeil du cyclone, confrontée d'une part à de sérieuses difficultés financières et, d'autre part, totalement bloquée par les conditions drastiques du cahier des charges contenu dans le décret exécutif n° 20-313».
Aussi, face à cette situation paralysante, les travailleurs interpellent le président de la République afin qu'il intervienne, car estiment-ils, «à défaut de disposer dans l'immédiat d'un fonds d'investissement conséquent qui lui permettrait de se mettre au diapason des nouvelles exigences réglementaires en matière d'intégration, l'entreprise sera condamnée à... la disparition» et avec elle, à l'évidence, des dizaines de milliers de familles qui se retrouveront dans la pauvreté. Enfin, plus concrets, les représentants des travailleurs proposent des solutions qu'ils considèrent comme pérennes et non des replâtrages conjoncturels comme il a toujours été de coutume à l'Eniem. Dans cet ordre d'idées, le syndicat d'entreprise affirme que «notre entreprise a besoin, pour sa relance de disposer à la fois de fonds conséquents et d'une rallonge de temps qui lui permettrait d'accéder au niveau d'intégration requis. Par conséquent, la mise en oeuvre de cette solution exige concomitamment l'octroi d'un conséquent crédit d'investissement en vue de la modernisation des chaînes de production ainsi que le gel du décret exécutif n° 20-313 durant au moins 3 ans, le temps nécessaire à la rénovation et / ou à la réalisation des chaînes de production, avec à la clé, l'atteinte des taux d'intégration requis».

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