Énergies renouvelables
L’expertise sud-coréenne sollicitée
Comme le pétrole et le gaz ne seront pas éternels, l’Algérie envisage l’ouverture d’autres chantiers.
Les discussions sont en cours, entre l’Algérie et la République de Corée, dans le domaine des énergies renouvelables et des technologies de pointe. Lors de la rencontre entre le ministre algérien de l’Energie et des Mines, Mohamed Arakab, et l’ambassadeur coréen, You Ki-Jun, mercredi dernier, il a été question de renforcer leur coopération stratégique. L’Algérie qui tient à diversifier son économie, trop dépendante des hydrocarbures, veut profiter de l’expérience sud-coréenne, « leader en innovation industrielle et en technologies vertes », pour ouvrir de nouvelles perspectives. Lors de cette réunion, le ministre Mohamed Arkab a mis en avant « les projets en cours en Algérie et les opportunités de renforcer la coopération entre les deux pays dans ces secteurs vitaux », indique-t-on. L’on apprend que les discussions se sont concentrées sur certains domaines clés, comme l’ingénierie et la production d’électricité, le traitement des hydrocarbures, en réduisant les retombées environnementales, les énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire photovoltaïque et l’hydrogène et enfin le secteur minier dont l’Algérie souhaite le développement à court terme. L’accent est mis sur « l’importance de développer des partenariats mutuellement bénéfiques, fondés sur le transfert de connaissances et d’expertise, la formation et le renforcement de l’intégration nationale dans les projets énergétiques et miniers ».
Mais l’essentiel de cet important partenariat avec la République de Corée réside dans la relance de l’énergie renouvelable dont il était question avec l’Allemagne, depuis voilà dix années. En juin dernier, le projet de jumelage, lancé en 2023, entre le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (Cerfe) et le consortium germano-néerlandais a été clôturé. L’objectif était d’atteindre la neutralité carbone en 2050 « à travers l’emploi large des énergies renouvelables et nouvelles ». En juin dernier, le projet de jumelage, lancé en 2023, entre le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (Cerefe) et le consortium germano-néerlandais a été clôturé. Le commissaire aux énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, Noureddine Yassa, avait indiqué que les grandes potentialités dont jouit l’Algérie en matière de production d’hydrogène l’habilitent à jouer un rôle efficace et essentiel dans l’approvisionnement du marché européen en ce produit énergétique et qu’en plus de son rôle de premier plan sur le marché du gaz naturel et de ses immenses capacités dans le domaine de l’énergie solaire, l’Algérie œuvre à la mise en œuvre d’une stratégie nationale de développement de l’hydrogène, en parallèle à la préparation du projet «de grande envergure» du deuxième corridor sud de l’hydrogène, «SoutH2 Corridor», qui fournira cette nouvelle forme d’énergie à l’Europe via un corridor reliant l’Algérie à l’Allemagne en passant par la Tunisie, l’Italie et l’Autriche. Selon le commissaire, il existe également trois projets pilotes en partenariat avec l’Allemagne, dont le projet d’Arzew d’une capacité de 51 mégawatts pour la production d’hydrogène vert et d’ammoniac. Ces projets contribuent à renforcer à la fois la sécurité énergétique et alimentaire en produisant des engrais propres.
En février dernier, Sonatrach avait signé avec la société allemande, VNG Handel &Vertrieb GmbH, un contrat d’approvisionnement en gaz naturel sur le moyen terme. Il s’agit du premier contrat avec une entreprise allemande à acheter du gaz via pipeline, à partir de l’Algérie. L’Algérie a pris ses devants en se tournant vers la Corée du Sud pour diversifier ses atouts, sans toutefois ignorer les obstacles liés aux conflits internationaux qui rendent la coopération entre États parfois difficile. Mais comme « business is business », il faut aller de l’avant.