La coopération algéro-vietnamienne doit se renforcer

Édifié sur des bases historiques inébranlables, nourries par un soutien mutuel contre l’occupation coloniale, le renforcement de l’axe Alger-Hanoi est prédisposé à connaître une évolution et un rapprochement inédits, notamment sur le plan économique. C’est du moins ce qui ressort de la visite de l’ambassadeur de la République socialiste du Vietnam en Algérie, Tran Quoc Khanh, à Bordj Bou Arréridj à la tête d’une importante délégation d’hommes d’affaires et d’investisseurs, qui a tenu à évoquer l’importance de renforcer les relations économiques et les échanges entre les opérateurs et les investisseurs, précisant que «les deux pays ont devant eux un avenir prometteur dans le domaine de l’investissement et la coopération». Il faut dire que les deux pays ont connu des parcours économiques presque similaires, passant de zones de fortes perturbations dans les années 1990 à un démarrage et un début de stabilité à partir des années 2000 et à l’émergence de nouvelles dynamiques ces dernières années. Ils partagent, à ce titre, de nombreux centres d’intérêt qui font ressortir de fortes perspectives d’échanges et de coopération. Le Vietnam renferme un potentiel qui se mesure à un PIB en perpétuelle progression, atteignant les 433,3 milliards de dollars en 2023. Cela étant, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 262,5 millions de dollars en 2021, puis ont totalisé 140 millions de dollars au cours des six premiers mois de 2022. Un volume d’échange qui ne reflète pas les réels atouts de coopération et d’investissement dans des secteurs aussi stratégiques. À ce titre, les deux pays présentent des arguments macroéconomiques complémentaires, et établis sous la même configuration de développement. Autrement dit, l’Algérie et le Vietnam inscrivent des courbes d’évolution économiques qui offrent un espace d’échange susceptible d’influer positivement sur leur croissance. Un espace qui s’articule autour du développement des volumes de partenariats et d’IDE, confiné dans une vision basée sur l’investissement et l’échange de technologies en vue d’un meilleur positionnement sur l’échiquier économique international et en adéquation avec les caractéristiques du nouvel ordre mondial. À ce titre, il va sans dire que les deux pays ne gagneraient rien en limitant leurs échanges au seul axe commercial. Les opportunités de coproduction et d’investissement se présentent comme des leviers de création de richesses et d’emploi, qui rejoignent, en profondeur, les politiques économiques et les objectifs des deux pays. D’où la perspective d’initier des coopérations durables dans les secteurs des exportations hors hydrocarbures, le tourisme, l’industrie et l’agriculture, pour ne citer que ceux-là. Des axes qui connaissent une évolution constante au Vietnam et une influence positive sur le PIB. Un rythme de progression presque similaire pour l’Algérie où les secteurs stratégiques connaissaient une nouvelle dynamique engendrée par les résultats des actions de réformes. Ces dernières ont contribué à la libération de l’acte d’investir et à l’amélioration de l’environnement des affaires, présentant aujourd’hui des arguments d’attractivité et de crédibilité plus que fiables. A ce titre, l’importance de renforcer les champs de coopération entre les deux pays réside dans l’identification des voies et des modèles d’échanges structurants et grande valeur ajoutée en vue de confirmer l’émergence des deux économies et de leurs ancrage sur les scènes commerciales et économiques