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Les indépendants veulent créer leur parti

La société civile face à la brèche des politiques

Le groupe des indépendants veut innover, en recourant à une nouvelle forme de gestion de la chose publique.

Aït Menguelet est connu par le public depuis sa rencontre avec le président Tebboune, en sa qualité de porte-parole des députés indépendants. Faut-il rappeler que les indépendants ont raflé la mise en accaparant 84 sièges au Parlement, en occupant la seconde place après le FLN, lors des législatives de juin dernier? Depuis, ce groupe ne cesse d'occuper les devants de la scène, en rejoignant d'abord la coalition, pour se placer ensuite sur l'échiquier parlementaire et permettre une majorité confortable à la première chambre du Parlement. Le groupe qui se veut être le représentant de la société civile dans le législatif, avec tout ce que cela entraîne comme additifs aux couches laborieuses, se démène pour fructifier son aura et aller de l'avant en se regroupant en parti politique, en prenant bien sûr le risque de tomber dans le marasme ambiant.
Or, les partis politiques de l'ex-alliance autant que de l'opposition, ont été disqualifiés par le Hirak, depuis le début, rappelle-t-on. Cette dénonciation, si on ose dire, a égratigné la classe politique dans son ensemble. Mais, en même temps, le Hirak qui n'a pas pu se constituer en parti pour rafler la mise lors des dernières législatives. Obnubilé par la force populaire qui était la sienne, pendant de longs moments, il s'était lassé à force de répéter les mêmes slogans, qui sont devenus très hostiles durant les derniers mois, il a perdu ainsi l'occasion historique de prendre les choses en main. Sa suffisance l'a trahi, si on ose dire.
À l'approche des locales de novembre prochain, nul ne sait quel serait le poids des partis traditionnels.
L'avènement des indépendants constitue une force apte à remplir le vide, en prenant de la hauteur par rapport aux schémas classiques, en se présentant comme un nouveau relais. D'où cette volonté de créer un parti qui serait le représentant de la société civile, avec la multitude de syndicats, d'associations, etc. et se positionner en tant qu'interlocuteur des pouvoirs publics à la place des partis.
Même si la création de cette nouvelle formation politique est envisagée pour après les locales, elle n'en demeure pas moins un facteur déterminant dans l'idée que se font les indépendants de l'action politique sur le terrain. Les initiateurs du parti des «indépendants» savent que tout se construit par le bas, par les communes, si les maires accèdent à plus de pouvoirs et plus d'initiatives, laissées entre les mains des walis dont la gestion locale n'est pas la mission. Une future majorité de maires avec une étiquette d'indépendant sera un booster très intéressant. C'est dire combien l'enjeu des locales est alléchant.
Le groupe des indépendants veut innover en tentant une nouvelle expérience. Il est question de développer une nouvelle forme de gestion de la chose publique. Ils entendent appliquer un système en vogue, qui disqualifie les schémas et les alliances classiques qui ont perdu de leur crédibilité au fil des ans.
Les partis classiques ont été laminés par l'opinion publique défavorable, pendant ces longues dernières années. Au point où l'accès à la fonction est devenu synonyme de compromission, de calculs stériles, de voisinage, de concubinage, enfin de corruption, où l'on a vu les principaux représentants de ces partis poursuivis, jugés et incarcérés dans les prisons de la République. D'où la perte de crédibilité de ces institutions qui étaient censées participer à la construction du bien-être de l'individu pour en faire un citoyen. Elles en ont fait un rapace.

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