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Des files d'attente pour se procurer le livre scolaire

La spéculation fait rage

L'école devrait être épargnée par ce genre de pratiques spéculatives qui écornent l'aura du pays.

Des files d'attente sont observées dans les points de vente des livres scolaires dépendants de l'Office national des publications scolaires (Onps).
Cette scène suscite la désolation et l'ire des parents d'élèves en quête des livres scolaires. Il s'agit d'un véritable périple qui agace les familles.
Le phénomène des files d'attente qui se répand avec force et d'une manière saillante cette année, est le produit d'une spéculation en plein jour par la mafia du livre en général et le livre scolaire en particulier.
La spéculation, qui a touché à tous les produits alimentaires et de large consommation, n'a pas épargné le livre scolaire.
Cette inquiétante et décevante réalité a été interprétée par les responsables de l'Office national des publications scolaires (Onps) comme « une forme d'inorganisation des parents d'élèves qui s'impatientent pour se procurer des livres scolaires le plus rapidement possible. Les files d'attente sont provoquées à cause de ce comportement», a expliqué le chargé de communication de l'office, Yacine Mira.
Cette déclaration vise à diluer le problème en le réduisant à une affaire en rapport avec l' «impatience des parents d'élèves». Ce n'est pas de cette manière que le problème de la vente des livres scolaires en pleine rentrée sera résolu. Cette affaire est plus profonde et elle incombe aux pouvoirs publics qui n'arrivent pas à se mettre au diapason en anticipant les risques et les problèmes.
Le plus grave, dans la déclaration du chargé de communication de l'Onps, c'est le fait de dire que «le livre scolaire fait l'objet de spéculation dans le marché parallèle». Les responsables de l'Onps avouent leur échec et leur incapacité à adopter une gestion ferme répondant à la situation du marché du livre scolaire et à la demande accrue par rapport à ce produit névralgique durant la rentrée scolaire.
Qui sont ces spéculateurs qui ont envahi la filière des
livres scolaires? Que font les pouvoirs publics pour lutter contre ce fléau ravageur?
Les parents d'élèves font face à de sérieuses épreuves, la cherté du livre scolaire s'ajoute à celle d'autres produits dont les prix ont connu une flambée sans précédent.
Dans un temps récent, les livres scolaires étaient distribués dans les écoles, évitant de la sorte, cette anarchie qui se propage telle une traînée de poudre. Les intendants des établissements scolaires étaient chargés d'assurer la vente du livre scolaire. C'était une opération très efficace qui ne provoquait pas l'anarchie ou le déplacement des parents d'élèves.
Les librairies privées ont remplacé les intendants avec une marge de bénéfice de 8%, c'est dire que le fossé est grand entre les revendications qui ont été soulevées par les intendants quant à une prime décente dans le cadre de la valorisation de leurs salaires.
L'argent orienté vers les libraires est plusieurs fois supérieur à la prime exigée par les intendants.
Cette politique hybride qui ne sied pas à la logique inhérente aux intérêts du monde de l'éducation, a donné lieu à une situation de non-gestion et d'anarchie.
Il est temps d'engager une inspection au sein de l'Office national des publications scolaires, pour déterminer les responsabilités et les causes de cette situation abracadabrante qui caractérise ce secteur sensible.
L'école devrait être épargnée par ce genre de pratiques spéculatives qui écornent l'aura du pays.
Il faut entamer une véritable rupture en la matière, c'est le dernier retranchement qui reste pour sauver l'école de ces pratiques indignes et outrageantes.
Les pouvoirs publics sont interpellés pour mettre le holà et réhabiliter l'espace scolaire en redorant son blason et lui rendre ses lettres de noblesse.

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