Indice des prix à la consommation au mois de mai 2024
La tendance baissière se confirme
La baisse des produits agricoles frais est due essentiellement au recul des prix de la viande de poulet.
Relevant l'évolution des prix des produits à large consommation, la dernière enquête de l'ONS fait ressortir des éléments comparatifs, précisant qu' «Au mois de mai 2024 et par rapport au mois précédent, l'indice général des prix à la consommation, au niveau national, enregistre une hausse modérée de 0,4%. Les prix des biens alimentaires augmentent de 0,5%. Le rythme d'inflation annuel (juin 2023 à mai 2024 / juin 2022 à mai 2023) est de +6,8%.»
D'emblée, on peut noter que le rythme d'inflation continue sur une tendance baissière, en passant de 7,4% en avril, à 6,8% en mai pour signifier une situation globale impactée par la baisse des prix des produits agricoles. Il faut dire qu'en dépit d'une hausse qui se maintient pour l'essentiel des produits de large consommation, la baisse du rythme d'inflation, renseigne sur un rapprochement au point d'équilibre entre les besoins de consommation et les volumes de production. À cela s'ajoutent les impacts des mesures de soutien et d'amélioration des axes névralgiques tels que la logistique et le transport. Auxquels s'ajoutent les répercussions du regain de l'activité agricole, induite par les mesures de facilitations à l'investissement.
À ce titre, l'ONS explique que «Cette tendance +0,1%, qui reste de moindre ampleur que celle observée le mois précédent +0,3, traduit les variations de prix selon les catégories de produits suivantes.
En effet, les prix des biens alimentaires affichent une faible augmentation de près de 0,1% qui s'explique d'une part, par la baisse accusée au niveau des produits agricoles frais qui affichent un taux de -0,7% et d'autre part par l'augmentation de 1,0% inscrite par les biens alimentaires industriels». Une situation qui reflète le maintien des actions de régulation du marché, et celles dédiées à la stabilité de l'approvisionnement et de la distribution. L'application des mesures de lutte contre la spéculation, et l'accompagnement de l'État aux agriculteurs ont permis une meilleure maîtrise dans la gestion des volumes de production, et l'établissement de prévisions de consommation. Sur le terrain ils se sont traduits par «la baisse des produits agricoles frais qui est due essentiellement au recul des prix de la viande de poulet (-15,2%) et des légumes -8,6%.
À un degré moindre, on note notamment celle des oeufs et des poissons qui inscrivent des taux de -2,6% et -3,9%, respectivement». Cela étant, le marché de la consommation demeure tributaire des effets de l'offre et de la demande, qui au terme de l'exercice du mois de mai, renseigne sur une plus importante disponibilité des produits alimentaires.
Dans le détail, l'ONS précise que les prix des biens alimentaires industriels enregistrent une hausse de 1,0%, induite essentiellement par la hausse des prix du café qui atteint un taux sensible de +13,4%. Par ailleurs, les prix des produits manufacturés et des services indiquent des variations respectives de +0,1% et de +0,4%. Alors que la croissance des prix des produits manufacturés
est de 5,6%, celle des services est de 2,4%.