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Le pétrole ignore le variant indien du Covid-19

Le baril fait le plein

Les cours du Brent, référence du pétrole algérien, s'affichaient, hier, en cours d'échanges, au-dessus des 68 dollars.

Le marché pétrolier démarre la semaine sur un scénario idéal. Ils s'apprêtaient, hier, à aligner trois séances de hausse consécutives, non loin de leur niveau d'il y a deux années. Une marche en avant que n'a pas contrarié l'explosion de cas de contamination et de décès, qui frappe l'Inde, un des pays parmi les plus gros consommateurs d'or noir. Ce pays a dépassé, mardi 4 mai, les 20 millions de cas de Covid-19 depuis le début de la pandémie, selon les données officielles. Au cours des dernières 24 heures, 357229 nouvelles contaminations y ont été recensées, portant le total à 20,3 millions, selon le ministère de la Santé. Les décès ont augmenté de 3449 pour atteindre 222408 au total. Le nombre réel est beaucoup plus élevé, selon de nombreux experts. Cette résurgence pourrait entraver la reprise de la demande économique et pétrolière, ont fait remarquer les membres de l'Opep+ lors de leur traditionnelle réunion mensuelle, qui s'est tenue le 27 avril par visioconférence, coprésidée par le ministre de l'Energie saoudien, le prince Abdul Aziz ben Salmane et le vice-Premier ministre de Russie, Alexander Novak. «L'aggravation de la pandémie, dans certaines parties du monde affaiblit les cours du brut», a indiqué l'analyste de PVM Stephen Brennock, qui a mentionné l'Inde. Un pays «crucial pour la reprise de la demande» de brut, soulignera-t-il. En 2019, l'Inde, qui était le troisième plus grand consommateur de pétrole et de produits pétroliers, après les États-Unis et la Chine, n'a presque pas de ressources pétrolières nationales, de sorte que toute sa demande doit être satisfaite par du pétrole importé, écrit Ellen R. Wald, spécialiste dans le domaine de l'industrie énergétique mondiale et de l'intervention occidentale au Moyen-Orient, sur le site du portail mondial financier, Investing.com. L'Inde consommait plus de 5 millions de barils par jour, ce qui la plaçait au troisième rang, derrière les Etats-Unis et la Chine, indiquent les chiffres du géant pétrolier British Petroleum. Vont-ils compromettre la marche en avant du baril? «Les gains du pétrole devraient rester plafonnés jusqu'à ce que l'Inde et le Japon, les troisième et quatrièmes plus grands consommateurs de pétrole, prennent un tournant dans leur lutte contre le virus», a affirmé Sophie Griffiths, responsable de la recherche au Royaume-Uni et dans la région Emea pour le courtier en ligne Oanda, ce que semble démentir le pétrole, qui a enregistré des gains significatifs. Le baril de Brent, référence du pétrole algérien s'échangeait à 69,76 dollars, hier, à 13h00, soit 88 cents de plus que la séance de la veille durant laquelle il avait pris 1,32 dollar. Le pétrole américain prenait, pour sa part, 81 cents à 66,50 dollars et se dirigeait tout droit vers son niveau d'il y a 22 mois. Les cours de l'or noir semblent être portés par au moins deux facteurs: la reprise de la consommation en Chine et aux Etats-Unis, où la pandémie semble s'essouffler et surtout la décision des membres de l'Opep+, de n'ouvrir que prudemment leurs vannes, depuis le 1er mai. Il faut rappeler que le 9 avril 2020, l'Opep et ses partenaires, dont la Russie, avaient décidé de réduire leur production de près de 10 millions de barils par jour pour stopper le plongeon des prix et de procéder à une coupe de 7,7 millions b/j à partir du 1er août, jusqu'à fin décembre 2020 puis 7,2 millions de barils par jour à partir du 1er janvier avant qu'elle ne passe à 7,05 millions b/j en mars. 350 000 barils par jour sont mis sur le marché depuis le 1er mai jusqu'à fin juin. De même qu'il y aura un retour progressif en mai, juin et juillet 2021, des volumes de la coupe unilatérale de 1 million de b/j décidée par l'Arabie saoudite. Une mesure qui semble convenir aux cours de l'or noir pour évoluer en zone verte.

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