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L'Opep+ reporte la hausse de sa production au 1er décembre

Le baril s'enfonce

Le Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, reculait de 80 cents, hier à 15h47, pour afficher 71,89 dollars

Un coup d'épée dans l'eau? Apparemment. Les prix du pétrole ont significativement chuté. Une situation qui a poussé l'Opep+ à réagir. Les ministres du Pétrole de huit pays membres de l'OPEP+ ont décidé de reporter la hausse progressive de la production pétrolière de deux mois, soit jusqu'au 1er décembre 2024, a indiqué, jeudi, un communiqué du ministère de l'Énergie et des Mines. Une décision à laquelle a été associé le ministre de l'Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, lors d'une réunion qui s'est tenue par visioconférence. Qui d'autre y a pris part? La conférence a regroupé les ministres en charge du Pétrole de huit pays de l'Opep+ (Algérie, Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Irak, Koweït, Kazakhstan, Oman et Russie), qui appliquent des réductions volontaires de production, indiquent les services de Mohamed Arkab. De quoi a-t-on débattu? Les ministres ont discuté des développements récents sur le marché pétrolier international, ainsi que du respect des engagements de réduction de la production des pays de l'Opep+. Les participants à la réunion ont pris note que les excédents produits au cours des mois précédents par certains pays seront progressivement compensés à partir de ce mois de septembre, est-il mentionné dans le document. Qu'ont-ils conclu? Les ministres ont décidé de différer la hausse progressive de la production des 8 pays concernés de deux mois pour la reporter au 1er décembre 2024, a fait savoir le ministère. Cette décision reflète l'engagement des 8 pays de l'Opep+ à maintenir la stabilité du marché pétrolier mondial et à soutenir des conditions de marché équilibrées et durables, a ajouté la même source. Est-ce suffisant pour faire rebondir le baril? Si l'on se fie à la journée de jeudi, cela ressemble plutôt à un coup d'épée dans l'eau. Malgré la décision volontariste de l'Opep et de ses alliés, le pétrole a encore reculé. Les cours du pétrole se sont encore tassés, le marché n'ayant pas été convaincu par l'annonce de l'alliance de reporter ses hausses de production d'octobre à décembre. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a fini proche de l'équilibre (-0,01%) à 72,69 dollars. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate, pour échéance en octobre s'est lui effrité de 0,07% à 69,15 dollars. En juin, l'OPEP+ avait initialement annoncé qu'elle reviendrait progressivement sur ces réductions, au rythme de 180 000 barils par jour ajoutés chaque mois à partir d'octobre.
Les membres prévoyaient ainsi d'étaler sur un an la fin des coupes volontaires pour remettre, au final, 2,2 millions de barils par jour sur le marché une fois le cycle achevé. En décalant de deux mois ce calendrier, le groupe prend en compte la récente anémie de l'or noir, tombé à son plus bas depuis décembre et cherche à soutenir les cours. Mais cette communication n'a pas suffi à dynamiser suffisamment le marché, qui est resté dans le rouge. «L'Opep n'avait pas le choix», a réagi John Kilduff, d'Again Capital. «Ils n'ont surpris personne», a ajouté l'analyste, pour qui ce remaniement de calendrier pourrait avoir été trop timoré pour faire la différence. Les choses semblaient s'empirer hier. À 14h47, le baril de Brent de la mer du Nord reculait de 80 cents à 71,89 dollars. Son équivalent américain cédait, pour sa part, 76 cents à 68,39 dollars. Les prix du pétrole restaient atones. L'annonce de l'Opep+ n'a pas suffit pas à occulter les craintes sur l'économie mondiale et la demande américaine et chinoise.
«Les craintes accrues de récession maintiennent le pétrole autour de ses niveaux les plus bas depuis décembre, malgré le report par l'Opep+ de son projet d'augmentation de l'offre pour le mois d'octobre», a fat remarquer Han Tan, analyste chez Exinity. Une descente aux enfers inévitable? L'Opep+ n'a apparemment pas d'autre alternative que de serrer ses vannes. Le fera-t-elle? On le saura certainement prochainement. 

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