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Le chiffre «insolite» de la vaccination

L'énorme retard enregistré dans la campagne de vaccination va être lourdement ressenti en cette phase de recrudescence importante des contaminations quotidiennes.

Fin janvier dernier, Abderrahmane Benbouzid avait donné le coup d'envoi de la campagne de vaccination à partir de Blida. Trois mois après, l'Algérie n'a pas atteint les 30000 vaccinés! Ce chiffre «insolite» a été avancé, vendredi dernier, par le professeur Ryad Mahyaoui, membre du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus qui s'est exprimé sur les ondes de la Radio Sétif.
Le chef de service réanimation a précisé que «parmi les 47000 inscrits sur la plate-forme numérique dédiée au vaccin anti-Covid-19, 27000 ont été vaccinés essentiellement avec l'Astra-Zeneca». Pourquoi le nombre des personnes vaccinées est-il aussi dérisoire? Si le pays était en phase d'une vaccination à grande échelle, on aurait pu parler d'affluence ou de rejet, mais il s'agit pour l'heure des premiers milliers, choisis parmi le personnel médical ou encore quelques personnalités politiques et publiques.
Que se passe-t-il réellement? Pas besoin de chercher de réponse puisque à ce propos, la communication est quasi nulle et se contente d'annoncer juste la réception des quantités de vaccins.
À fin mars, l'Algérie a reçu 50000 doses du vaccin Spoutnik, 50000 doses du vaccin anglo-suédois AstraZeneca et un don de 200000 doses du laboratoire chinois Sinopharm. Avec ces 300000 doses, il était possible de vacciner au moins 150000 personnes. En début du mois en cours, un lot de 364800 doses d'AstraZeneca a encore été réceptionné, dans le cadre du programme Covax. Une quantité qui permettra la vaccination de plus de 180000 personnes. Mais s'il a fallu près de 3 mois pour vacciner moins de 30000, combien de temps faudra-t-il pour épuiser la quantité de vaccins disponible, suffisante pour au moins 300000 personnes?
En fait, il est clair que la lenteur observée dans la campagne de vaccination vise à s'assurer qu'il n'y ait point de rupture de stock des vaccins anti-coronavirus dont les livraisons se font chichement. Le retard du vaccin Spoutnik en est le meilleur exemple. Les Russes, auprès desquels l'Algérie a commandé un million de doses n'ont toujours pas honoré leur engagement.
Le pays subit donc le diktat des pays producteurs. Cependant, l'énorme retard enregistré dans la campagne de vaccination - s'il n'avait pas de lourdes conséquences, ces derniers mois, sur la crise sanitaire en raison d'une grande stabilisation de la situation- va être lourdement ressenti en cette phase de recrudescence importante des contaminations quotidiennes. L'Algérie, et en épuisant la totalité de son stock de vaccins, n'atteindra que le taux modique de 1,5% de vaccinés! Très loin du taux de 50% qui pourrait lui assurer l'immunité collective? mais pour lequel il faudrait vacciner au moins 10 millions d'Algériens.
C'est dire que dans cette campagne de vaccination, c'est le grand cafouillage. Dernier espoir le lancement d'ici septembre prochain de la production localement du vaccin Spoutnik.

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