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Plusieurs victimes enregistrées

Le monoxyde de carbone tue toujours

En l’absence de ventilation adéquate, le CO s’accumule dans les espaces mal aérés, voire confinés, mettant en danger la vie de leurs occupants.

Le monoxyde de carbone (CO), tueur silencieux, sème encore la mort dans les foyers. À Sétif, deux personnes sont mortes et quatre autres ont été sauvées in extremis, suite à une intoxication au CO, au cours des dernières 24 heures. Ce bilan a été enregistré à la suite de deux accidents domestiques distincts survenus dans les communes de Hammam Guergour et d’El Eulma, selon la Protection civile. Dans le premier cas, un couple a succombé à des émanations de gaz brûlés provenant d’un chauffage placé dans une pièce dépourvue d’aération, alors que dans le second cas, l’accident s’est produit dans des conditions similaires, causant des difficultés respiratoires à quatre personnes d’une même famille qui ont pu être sauvées de justesse par les éléments de la Protection civile, a-t-on informé. Dimanche dernier, l’on enregistrait un sinistre de même type à Relizane, où, quatre membres d’une même famille sont décédés, par asphyxie CO. À l’origine de ce drame, un chauffe-eau installé à l’intérieur d’une maison, dans la nouvelle ville « Benadda Benaouda » dans la commune de Relizane, et qui a causé la mort d’une mère et de ses trois enfants. La protection fait, hélas, régulièrement part de pertes humaines dont est à l’origine ce gaz indolore, incolore mais extrêmement létal qu’est le CO. Le cmmandant Nassim Bernaoui, sous-directeur de l’information et des statistiques à la Protection civile, rappelle le décompte de 2024 qui faisait ressortir 119 décès et plus de 2400 personnes sauvées, suite à des asphyxies au CO.
En l’absence de ventilation adéquate, le CO s’accumule dans les espaces mal aérés, voire confinés, mettant en danger la vie de leurs occupants. Toute baisse de vigilance face à ce fléau se paye cash. En vies humaines. Les statistiques le rappellent régulièrement. L’absence de contrôles réguliers des installations domestiques se présente comme un facteur aggravant sinon causal. Pourtant, des solutions existent : l’installation de détecteurs de monoxyde de carbone, comme l’indiquent de nombreux experts et responsables de la Sonelgaz, par médias interposés, notamment la radio et la télévision algériennes. Tous appellent à la révision périodique des appareils à gaz, considérant qu’une meilleure information du public pourrait réduire considérablement les risques. Dès l’automne dernier, Sonelgaz avait entamé une campagne nationale de sensibilisation aux dangers d’une mauvaise utilisation du gaz naturel. Cette campagne se poursuit à la faveur de cet hiver et se déroule en même temps que l’installation, dans les foyers de tous les abonnés en Algérie, de détecteurs de monoxyde de carbone, opération qui devrait être achevée « au cours des six premiers mois de 2025 », d’autant qu’elle a atteint 80 pour cent dans 23 wilayas, en particulier celles situées sur les Hauts- Plateaux, où elle devrait être terminée « avant le 31 décembre prochain », a-t-on annoncé. Sonelgaz doit installer 22 millions de détecteurs de monoxyde de carbone pour le compte de 11 millions d’abonnés ; a rappelé, hier, et à juste titre Abdelhamid Mazri, directeur de distribution à Sonelgaz, sur les ondes de la Radio nationale Alger chaîne 3, dans l’émission matinale L’invité du jour Ce qui renvoie à la feuille de route établie, très tôt, par Sonelgaz, c’est- à- dire depuis 2023, conformément aux instructions du président de la République qui l’a chargée d’équiper l’ensemble des foyers de détecteurs de CO ; cette démarche préventive inclut deux volets: la généralisation de l’installation de ces détecteurs et la réalisation de laboratoires de vérification, de conformité et de performance Ils sont trois laboratoires installés respectivement à Sétif, à Alger et à Oran et qui s’occupent de l’homologation de tous les détecteurs de CO. L’aspect relatif aux détecteurs est pris en charge par la Société Algérienne des Industries Électriques et Gazières, la Saieg filiale de Sonelgaz. La fabrication de ces détecteurs est assurée par l’unité rattachée à Saieg, à El Eulma (Sétif). « Nous en sommes à quelque 10, 800 millions de détecteurs installés » indique Mazri en signalant que l’opération d’installation se heurte à quelques résistances, avec quelque 7000 utilisateurs qui restent récalcitrants à cet équipement.

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