Le ministre de la Formation professionnelle à Bouira
Le numérique au coeur de la réforme
La digitalisation du secteur imposée de façon irréversible...

Un vent de révolution correspondant à une volonté de modernisation souffle sur le pays. En raison de l’importance qu’il revêt dans l’esprit des dirigeants engagés dans la bataille économique, le secteur de la formation professionnelle subit de plein fouet cette révolution. C’est ce qu’a laissé entendre le ministre Yassine Mérabi en déplacement, hier, dans notre wilaya. Selon ce responsable, les progrès qui sont réalisés dans ce secteur, sont, certes, les résultats d’une politique et d’une stratégie soucieuses de performance, de productivité et de compétitivité, et si, dans ce cadre tous les secteurs y concourent pleinement et efficacement, il n’en demeure pas moins que la formation professionnelle occupera dans cette bataille une place de choix. Non seulement en fournissant aux entreprises de la main-d’œuvre qualifiée, mais surtout en fonction de l’exigence du marché, en évolution constante.
Or, comment y arriver sans de grands bouleversements dans notre comportement et nos méthodes de travail ? Comment, en d’autres termes, adapter nos moyens d’apprentissage et de gestion, qu’il s’agisse de pédagogie, d’investissement, de finance ou d’administration, à une réalité qui rend obsolètes nos anciennes méthodes ? Et, enfin, comment coordonner tous ces efforts entre eux de manière qu’ils convergent tous vers les objectifs ciblés ?
Par l’introduction du numérique dans toutes nos activités, et ce quel que soit le secteur concerné, martelait le conférencier.
Le ministre de la Formation professionnelle qui parlait devant une salle comble a énuméré plusieurs plates-formes mises au service des jeunes et des professeurs en vue d’améliorer les conditions de formation.
Parmi ces dernières, figure celle créée suite à la convention qui lie le secteur de la formation professionnelle et le centre d’enseignement à distance. Définissant ces plates-formes comme autant d’outils entre les mains de l’enseignant et de l’enseigné, l’intervenant a rappelé les défis majeurs auxquels le pays est confronté dans son désir de préserver les outils de production et sa souveraineté.
À cet égard, Mérabi a considéré, dans la foulée, que la formation professionnelle, envisagée sous l’angle des ressources humaines produit un atout considérable pour un avenir radieux et prospère.
Cette idée d’introduire le numérique dans nos habitudes de travail à tous les échelons n’est, évidemment, pas nouvelle chez nous. Mais d’après le ministre de la Formation professionnelle, elle s’est imposée de façon irréversible depuis la visite du Premier ministre chinois et des accords qui ont scellé cette visite.
Le wali, premier à prendre la parole, a souligné l’importance du secteur appelé un jour à se constituer en alternative aux hydrocarbures. Il a mis en exergue les efforts consentis pour sa modernisation et son adaptation à un marché de plus en plus avide de main-d’œuvre qualifiée. Et à titre illustratif, il citait les trois zones industrielles créées à Sidi Khaled, Oued El Bardi et Dirah. C’est par « les ressources humaines » que nous pourrons nous affranchir de la lourde sujétion « des hydrocarbures », dira-t-il à ce propos. Quelques chiffres sont venus argumenter cette assertion en matière de création d’emplois, de création d’entreprises, d’avantages fiscaux pour encourager le recrutement et où les jeunes formés se taillent la part du lion sur le marché du travail.
Intervenant en dernier lieu, le directeur a surtout indiqué le nombre d’Insfp (6 avec l’institut qui allait être tout à l’heure inauguré à Aïn Bessem par le ministre), de Cfpa (23), d’annexe (4), d’Epfp (11) distribués à travers les 45 communes selon la carte de formation professionnelle. Nous nous limiterons à ces indications, réservant une exploitation à part de toutes les données qui n’ont pas leur place ici.
La visite qui a commencé assez tôt le matin par l’institut d’enseignement professionnel à Bouira s’est poursuivie, ponctuée d’inaugurations et d’inspection à travers 7 daïras : Bouira et la commune de Oued El Bardi, Aïn Bessem, Sour El Ghozlane, Bordj Khris, M’Chedallah et Kadiria.