20000 «soldats» du feu et 25 appareils aériens seront mobilisés
Le pays s'arme contre les incendies
La Protection civile fête sa journée sous le signe de l'innovation et de la numérisation.
Le dispositif de lutte anti-incendie sera, encore renforcé. La Protection civile mobilisera un nombre important de ses soldats du feu. 20000 secouristes seront déployés. Aussi, il y aura multiplication des moyens matériels dont ceux aériens, lesquels vont atteindre cette année les 25 appareils, contre les 18 ayant été opérationnels au titre de l'année dernière. C'est ce que nous avons appris, hier, du commandant Nassim Bernaoui, le sous- directeur des statistiques et de l'information auprès de la direction générale de la Protection civile (Dgpc). Notre flotte aérienne sera composée, cette année, du bombardier d'eau de construction russe, le Beriev BE-200, ce monstre très performant doté d'une capacité de 12000 litres, des hélico-bombardiers à eau relevant du MDN et ceux de la Protection civile, auxquels s'ajouteront d'autres petits avions de type Aircraft doté d'une capacité de 3000 litres pour chaque appareil. Dans se sillage, le ministre de l'Intérieur, Brahim Merad, a affirmé qu'«en plus du Canadair, d'une capacité de 12 000 litres, acquis l'année dernière par le ministère de la Défense nationale, des mesures ont été prises, en application des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour l'acquisition de six avions Canadairs avant la fin du 1er semestre 2024 et la location de sept autres».
«L'État s'emploie, à travers toutes ses institutions», a-t-il poursuivi, «à mobiliser tous les moyens matériels et humains afin d'éviter la répétition des catastrophes causées par les feux de forêts et de sauvegarder les vies et les biens, et ce dans le cadre d'une feuille de route élaborée en collaboration avec les différents départements ministériels, les services concernés, la société civile et la population locale». Poursuivant, le premier responsable de la sécurité intérieure, Merad, a fait état de mesures proactives et préventives contre les feux de forêts durant la prochaine saison estivale». Celle-là comprend «des mesures anticipatives et préventives conformes aux normes internationales visant à améliorer l'intervention préliminaire, améliorer la connaissance des risques des feux de forêts, renforcer la sensibilisation, l'éducation environnementale et former tous les intervenants selon une stratégie de communication appropriée». Cela se passe, faut-il le souligner, au moment où l'Algérie s'apprête à fêter la Journée mondiale de la Protection civile. Une célébration qui intervient dans un contexte marqué par une mobilisation permanente des responsables et des institutions chargés de la sécurité des citoyens et une poursuite des efforts engagés par les hautes autorités du pays à apporter aide et assistance aux Algériens, en cas de catastrophes. Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale des secouristes, le ministre de l'Intérieur se rendra ce matin à la direction générale de la Protection civile d'Alger, Salim Zmirli à El-Harrach. Il sera accompagné de Boualem Boughelaf, le DG de la Dgpc, pour s'enquérir des moyens humains et matériels déployés par ce corps constitué. Une célébration qui se déroulera sous le signe de l'innovation et du renforcement des différents dispositifs de lutte contre les catastrophes naturelles. Les festivités de la journée d'aujourd'hui sont organisées sous le slogan: «Les technologies innovantes au service de la Protection civile». L'occasion pour cette honorable institution d'exhiber ses plates-formes uniques. La numérisation bat son plein au sein de ce corps. À titre d'exemple, la plate-forme «Ayna» permet de recueillir et de surveiller les situations d'urgence à travers l'exploitation des informations en temps réel. L'impressionnant logiciel dédié aux interventions spéciales dites Nrbc (nucléaire, radiologique, biologique ou chimique) est l'autre arme efficace de la Protection civile. En cas de catastrophe, ce logiciel permet d'avoir une estimation très précise sur la distance et le temps de propagation de la substance, et permet donc de déterminer avec précision le temps d'évacuation de la population en cas de catastrophes, afin d'éviter le pire. Il sera également question de revenir sur le projet de recours aux drones et aux explications à son sujet, de nos secouristes, grâce aux images satellitaires lesquelles sont fournies par notre satellite Alcomsat-1.