Comptes économiques de 2021 à 2023
Le PIB en nette évolution
L'économie algérienne a enregistré une croissance en termes réels de l'ordre de 4,1%.
Établis sur la base de données issues des différents ministères et institutions de l'Etat, et des enquêtes thématiques effectuées, l'ONS présente dans sa récente publication, une vision minutieuse sur l'évolution des comptes économiques annuels, pour la période allant de 2021 à 2023. Il en ressort qu'en 2023 « l'économie algérienne a enregistré une croissance en termes réels de l'ordre de 4,1% contre 3,6% en 2022. Le PIB de 2023, exprimé aux prix courants, est évalué à 33638,3 milliards de DA contre 32039,5 milliards de DA en 2022, soit un taux d'accroissement nominal de 5,0% dégageant ainsi une variation annuelle de 0,9% de l'indice implicite des prix du PIB». Une évolution qui reflète clairement l'émergence d'une nouvelle dynamique, exprimée par des résultats d'exercices positifs pour l'ensemble des secteurs stratégiques. Ce qui renseigne sur l'importance des orientations économiques adoptées ces dernières années, dûment appuyées par les actions de réformes, notamment en matière de libération de l'investissement, de renforcement de l'accompagnement de l'Etat aux opérateurs économiques, et d'amélioration du climat des affaires. Les résultats de cette nouvelle politique économiques, ont eu des impacts déterminants sur la croissance des axes porteurs de l'économie nationale.
Cela étant, en dépit d'un léger recul en matière de taux de croissance, les comptes annuels affichent une évolution certaine en valeur ajoutée. À ce titre, le secteur agricole affiche un taux de croissance de 3,0%, marquant un ralentissement par rapport à l'année 2022 où la croissance avait atteint 5,3%. Alors que le secteur des industries extractives a affiché une performance de 4,9%, après une baisse de 5,1% enregistré en 2022. De son côté, le secteur de l'électricité et du gaz a enregistré une croissance de 4,5%, en baisse par rapport au 5,6% observé en 2022. Sur la même tendance, le secteur de la construction a affiché une croissance de 3,4% en volume de sa valeur ajoutée, soit légèrement inférieur à l'augmentation de 4,0% enregistrée en 2022.
Par ailleurs, les échanges extérieurs de biens et services montrent une hausse notable des importations en 2023, avec une augmentation globale de 17,9%, les importations de marchandises ont connu une croissance significative de 19,0%. ce qui renseigne sur l' importance de la demande en matière de biens et services reflétant les besoins d'une reprise de l'activité économique dans divers secteurs.Alors que Les exportations de biens ont enregistré une croissance de 3,5% contre une baisse de 1,2% observée l'année précédente, confirmant une évolution positive qui se renforce sous l'effet des actions de facilitations et d'accompagnement.
Dans cette configuration, qui met en équation les évolutions de l'activité économique par rapport à la croissance de la valeur ajoutée, il convient de souligner que l'ensemble des secteurs se maintient sur apport positif au développement économique. À ce titre, «les services représentaient 46,3% de la valeur ajoutée totale. Les industries extractives ont conservé une part de 15,2%. Le secteur agricole, incluant la pêche, a représenté 13,8% de la valeur ajoutée, tandis que le secteur de la construction a contribué à hauteur de 13,6%. Les industries manufacturières ont apporté une contribution de 9,8% de la valeur ajoutée totale, et les activités liées à l'électricité et au gaz contribuent de 1,3% à la valeur ajoutée». Il faut dire que ces évolutions qui ont marqué les deux derniers exercices, ont eu une répercussion plus que positive sur la consommation finale des ménages, qui a enregistré, selon la publication de l'ONS «une croissance en volume de 4,1%, en légère augmentation par rapport à la hausse de 3,6% réalisée en 2022. Tandis que «La consommation finale des administrations publiques a connu une augmentation de 3,4% en 2023, contre une hausse de 2,8% en 2022».