L'Expression

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Le plaisir d'apprendre

Certes à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. N'empêche, il faut toujours garder à l'esprit que le premier objectif d'une école est d'élever le niveau d'instruction collectif et d'armer des esprits critiques et non pas de donner des diplômes avec un seuil minimum de connaissances.

En mars 2020, le coronavirus se répandait sur le territoire algérien et la question de la fermeture des écoles commençait à se poser.
Les responsables de l'éducation se devaient alors de trouver des solutions rapides pour permettre la continuité pédagogique.
L'expérience du e-learning est alors lancée. Des espaces éducatifs numériques et des chaînes télévisées sont alors lancés et les autorités avaient beau espérer voir les élèves continuer à étudier durant le confinement. Mais si un responsable avait allumé un ordinateur, avait testé, cliqué et pensé que tout était prêt, il était bien loin du compte. Très vite on aura compris que rien ne s'est passé comme prévu. Car, il aurait d'abord fallu que chaque famille dispose d'une connexion Internet et d'un ordinateur récent, voire de plusieurs, pour les familles nombreuses. Il fallait se rendre à l'évidence, l'Algérie n'est pas encore prête pour l'enseignement à distance. Seule solution: rouvrir les écoles mais de quelle façon? Depuis 2 ans, les lycéens ne suivent que la moitié de leurs cours (une matinée ou un après-midi), alors que les enfants ne vont qu'un jour sur deux à l'école. Ces derniers se retrouvent plus à la maison qu'à l'école, à tel point qu'ils ont perdu le plaisir d'apprendre. Certes, la pandémie en est la cause, mais les conséquences sont désastreuses sur les enfants. Surtout pour l'année en cours où les élèves n'ont même pas eu l'occasion de faire un trimestre convenablement. En reprenant le 5 février prochain, le chemin de l'école, que devront-ils faire à 40 jours des vacances de printemps?
Le ministère va-t-il décider de supprimer ces vacances? Quelle sera la réaction des enseignants qui ont été obligés à continuer à se présenter aux établissements, malgré l'interruption des cours? Il n'est pas du tout à écarter que la tutelle décide de n'accorder qu'une semaine de vacances, pour séparer le second trimestre du troisième, mais le problème qui va se poser concerne surtout les classes d'examens.
Les élèves vont subir une forte pression n'ayant pas terminé les cours assez tôt, afin d'avoir un temps de répit nécessaire pour réviser et se préparer.
Le scénario de 2020 va-t-il se répéter et le baccalauréat sera-t-il alors retardé à septembre? Cela est aussi envisageable. Il ne s'agit là que d'hypothèses qui vont permettre de sauver l'année scolaire, mais cela ne va sûrement pas sauver l'école. Certes, à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. N'empêche, il faut toujours garder à l'esprit que le premier objectif d'une école est d'élever le niveau d'instruction collectif et d'armer des esprits critiques et non pas de donner des diplômes avec un seuil minimum de connaissances.

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