Le prix du café ne baisse pas

Alors que les opérations de contrôle sont engagées pour vérifier la baisse du prix du café, après son plafonnement par les pouvoirs publics, certains commerces et surfaces commerciales ne semblent pas être dérangés pour autant.
Cet entêtement de certains commerçants dans la wilaya d’Annaba, défient en toute vraisemblance, les lois de » la République. Même constat pour les cafés où le gobelet est toujours vendu à 60 da.
En effet, la wilaya d’Annaba a été, depuis l’annonce de la mesure du plafonnement de ce produit de large consommation, une opération importante visant à contrôler l’application du nouveau prix plafonné du café. Le processus s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du décret exécutif n°24-279 du 20 août 2024.
L’opération qui a débuté par une tournée d’inspection dans la circonscription administrative de la daïra d’Annaba, a donné matière à réflexion pour des centaines de commerçants et propriétaires d’espaces commerciaux, pour éviter toutes fraudes susceptibles d’engendrer de fâcheuses conséquences.
D’autres par contre narguent cette mesure et s’obstinent à maintenir des prix exorbitants du café. Qu’il s’agisse de café en paquet ou celui consommé dans les cafés.
L’état d’esprit est le même. Le mercantilisme et l’égoïsme font bon ménage pour saigner à blanc le pouvoir d’achat du citoyen, dont les pouvoirs de l’État, veillent à sa protection au maximum.
Il suffit de faire une tournée dans certains commerces, notamment ceux situés dans les quartiers et cités isolés, ou encore ceux dits ‘’des quartiers huppés de la ville». En effet, alors que les brigades de contrôle de la direction du commerce e et la promotion des exportations d’Annaba, sont à pied d’œuvre, pour s’assurer de la conformité des prix fixés à 250 DA la boîte de café, certains, indélicats commerçants, juste après la sîrtie des services de contrôle, le prix de la boite est revu à la hausse, et vendu entre 28 et 320 la boîte, selon la marque du café nous dit-on. Interrogés sur ce revers après la sortie des contrôleurs, un indélicat commerçant nous dit ‘’ J’ai un ancien stock qu’il faut écouler au prix initial d’achat’’ Pour lui, il faut attendre la fin du stock pour s’engager dans la vente au prix plafonné.
Pour ce qui est du gobelet de café encore vendu à 6 0DA, certains propriétaires de cafés, ne semblent pas prêts à abandonner la marge bénéficiaire qui leur procure de gros bénéfices. Pour eux, le plafonnement du prix de la boîte à 250 DA, ne les concerne pas. Certains nous disent qu’ils s’approvisionnent en café moulu de gros, vendu à 1900 DA/kg. Cette situation de non-respect des mesures prises par les pouvoirs publics, renseignent sur la rude tâche à laquelle sont confrontés les services de la DCP Annaba où, le prix du café ne baisse pas par endroit. Est-ce par faute de rigueur dans les mesures de contrôle ou par défaut même de contrôle dans certains commerces.
En attendant que les services de la DCP de la wilaya d’Annaba, durcissent les mesures de contrôle du prix du café, on rappelle que la mesure du placement de ce produit de base et de large consommation, vise à protéger le pouvoir d’achat des citoyens en plafonnant les marges bénéficiaires maximales à l’importation, à la distribution en gros et au détail. L’impact de cette réglementation s‘est déjà fait sentir dans plusieurs wilayas de la région est du pays, El Tarf, Guelma, Skikda, Constantine et Souk Ahras entre autres.
De nombreux cafés et commerces dans ces wilayas ont revu à la baisse le prix de la tasse de café au cours du mois dernier, passant de 60 DA - tarif appliqué période estivale , à 50 DA, conformément au nouveau décret. C’est dire qu’à Annaba, été comme hiver, le prix du café ne fléchit pas et le gobelet a pris la place de la tasse.