Bilan de l’industrie au 1er trimestre 2024
Le secteur privé cartonne
L’activité industrielle a reculé au premier trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent. Par contre, elle est restée stable pour le secteur privé.
Poursuivant son évaluation et son suivi des évolutions des paramètres du développement de l'activité industrielle, la récente enquête de l'ONS, basée sur l'opinion des chefs d'entreprise publique, précise que «l'activité industrielle a reculé au premier trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent. Par contre, elle est restée stable pour le secteur privé».
Une stabilité qui exprime un maintien du rythme de redressement de la situation à travers les actions de réformes et les solutions mises en place pour permettre aux opérateurs économiques de développer leurs activités, sur la base de nouvelles dispositions de fonctionnement. Ces derniers découlent d'un travail de longue haleine qui s'est articulé, notamment pour le secteur privé, sur la facilitation de l'accès aux canaux bancaires, au foncier économique et à une meilleure prise en charge administrative.
A ce titre, l'ONS précise que «le niveau d'approvisionnement en matières premières a été inférieur à la demande exprimée selon près de 15% des concernés du secteur public et reste égal selon près de l'ensemble de ceux du privé, ce qui a engendré des ruptures de stocks à près de 23% des concernés du secteur public, allant à moins de 10 jours pour la plupart d'entre eux. Cela étant, ces derniers déclarent être satisfaits de l'approvisionnement en eau durant ce trimestre».
Une situation qui a eu peu d'impact sur le volet de la demande en produits fabriqués, qui s'est traduit par un léger recul pour le secteur public et une continuité pour le secteur privé. Une différence de rythme sur tous les volets, entre les deux secteurs qui peuvent s'expliquer par la nécessité d'une durée d'adaptation des nouveaux paradigmes de fonctionnement et la mise en oeuvre des opérations retenues par les pouvoirs publics pour une relance efficience du secteur. Cela étant, les évolutions enregistrées commencent à voir les résultats escomptés dans la mesure où l'enquête de l'ONS renseigne que «l'état de la trésorerie demeure normal selon près de 56% des concernés du secteur public ainsi que de la plupart de ceux du privé et reste mauvais selon plus de 31% des premiers.
Toutefois, l'allongement des délais de recouvrement des créances, les charges d'exploitation élevées continuent d'influer sur l'état de la trésorerie. Cependant, près de 36% des chefs d'entreprise publique et près de 30% de ceux du secteur privé ont recouru à des crédits bancaires et la plupart n'ont pas eu de difficultés à les contracter». Ce qui renseigne sur un réel réamorçage de l'activité industrielle, engendré par la nouvelle politique économique et par l'émergence d'une nouvelle dynamique. Cette dernière se traduit sur le terrain par une stabilité des indicateurs centraux et par un début de stabilité qui confirme les avancées et les résultats inscrits ces deux dernières années.
Cela étant, les prévisions d'amélioration se maintiennent auprès des opérateurs économiques et des entreprises publiques. Ils prévoient une hausse de la production et de la demande.
Par ailleurs, ils prévoient de bonnes perspectives de trésorerie pour les trois prochains mois.