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Le sprint électoral lancé demain

Les candidats à la prochaine législature auront-ils la capacité de séduire l’électorat ? Jeunes et novices, les futurs députés devront innover pour susciter l’intérêt d’un citoyen noyé à gérer les difficultés de son quotidien.

Douze semble être le chiffre fétiche du quinquennat d'Abdelmadjid Tebboune. Elu un 12 décembre, le président a fixé les législatives pour le 12 juin prochain et il reste moins d'un mois pour ce rendez-vous électoral dont le début de la campagne est prévu demain. Tout porte à croire que son lancement sera timide ou du moins nonchalamment accueilli par les citoyens. Ces derniers ne montrent pas grand intérêt au prochain scrutin et n'en font d'ailleurs pas un sujet de discussion. Certes, les législatives ne suscitent généralement pas une grande attention, même sous d'autres cieux, a contrario des élections locales ou de la présidentielle dont le taux de participation est généralement élevé.
Cependant, l'événement semble complètement occulté par les Algériens dont la première préoccupation n'est autre que la chute drastique de leur pouvoir d'achat. Beaucoup de citoyens se serrent la ceinture comme rarement auparavant et nombre de familles en situation de précarité ne trouvent réconfort qu'auprès d'associations de bienfaisance. Chômage en hausse, flambée des prix et pénuries de denrées de base sont les conséquences de la profonde crise économique, née de la chute de la rente pétrolière, aggravée par la pandémie de coronavirus.
Avec un Smig à 20 000 DA, une pomme de terre à 100 DA le kilo et le poulet à plus de 750 DA, le bouillonnement du front social, constaté depuis quelques mois déjà, se justifie. Le foisonnement des mouvements de grève dans les services publics, comme la poste, l'éducation, les impôts ou encore la Protection civile, renseigne sur le malaise social qui vient, donc, se greffer à une situation politique déjà compliquée.
Ce qui est loin d'accommoder l'agenda politique tracé par le chef de l'Etat. Abdelmadjid Tebboune tient à honorer ses promesses électorales en poursuivant les réformes politiques permettant d'amorcer une nouvelle ère.
Or, il fait face à une grogne sociale qui risque de perturber ses projets. Raison pour laquelle d'ailleurs, le président n'a pas manqué d'instruire son gouvernement d'entamer un dialogue avec les partenaires sociaux et de prendre en charge leurs revendications. Une décision éclairée qui vise, en premier, à répondre aux aspirations des travailleurs des différents secteurs, mais aussi, une manière de dissocier la colère sociale du front politique qui rejette les prochaines législatives. Et il s'agit des partis de l'opposition qui ont annoncé leur boycott dont le FFS, le RCD ou encore le PT.
Mais même si l'herbe est coupée sous le pied de ces formations politiques qui ne pourront plus exploiter le mécontentement populaire, reste à savoir maintenant si les candidats à la prochaine législature auront la capacité de séduire l'électorat. Jeunes et novices, les futurs députés devront innover pour susciter l'intérêt d'un citoyen noyé à gérer les difficultés de son quotidien. Ils devront avoir du génie pour convaincre et vendre leur programme avec une parole simple et une sincérité apparente. Le sprint électoral vers le palais Zighoud Youcef va démarrer demain. Alors à vos marques!

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