Condition sine qua non pour la sécurité alimentaire
Les capacités de stockage des céréales renforcées
Il est question d'atteindre un équilibre entre les volumes de consommation estimés entre 9 et 10 millions de tonnes annuellement.
Condition incontournable pour la réalisation de la sécurité alimentaire, le renforcement des capacités de stockage des céréales demeure une priorité et un défi majeur pour répondre aux besoins de la population.
Une décision stratégique, remise à l'ordre du jour de la dernière réunion du gouvernement en vue d'accélérer la réalisation des infrastructures, en l'occurrence les silos de stockage.
A ce titre, le programme national mis en oeuvre, à cet effet, sera consolidé par une série de mesures pour permettre aux secteurs concernés d'intervenir efficacement pour atteindre les objectifs fixés. Il faut dire que cette orientation s'inscrit dans une vision économique globale établie sur la nécessité de constituer des stocks stratégiques qui s'appuient sur des plans prévisionnels de consommation pour assurer un approvisionnent régulier en céréales. De même importance, le renforcement des capacités stockage interviendra également dans la réduction de la facture d'importation et dans le réamorçage d'une nouvelle dynamique de l'activité agricole. Cette dernière s'articule autour de l'élargissement des surfaces irriguées mais également autour de l'optimisation des rendements des saisons de moisson-battage, à l'image de celle qui est en cours, avec une prévision de 850000 quintaux de céréales. D'où l'importance du programme de réalisation de 350 centres de proximité pour le stockage de céréales, lancée au courant de cette année.
Une opération qui vise à élever le niveau de stockage à 9 millions de tonnes. Un objectif qui reflète la détermination des pouvoirs publics à atteindre un équilibre ente les volumes de consommation estimés entre 9 et 10 millions de tonnes annuellement et les volumes de production et de stockage. Il y a lieu de souligner que l'aboutissement à ces résultats permettra de réduire considérablement le recours à l'importation du blé tendre. Ce qui constitue un défi des plus laborieux à relever, dans la mesure où il traduira le passage de la position de 5e importateur de blé au monde à celle de producteur stratégique dans la région. Toute la problématique réside dans la concrétisation du plan national de renforcement des capacités de stockage, mais également sur des volumes de production conséquents, susceptibles de couvrir les besoins de consommation et de réaliser les bases de la sécurité alimentaire. Cela étant, le développement de ces axes demeure étroitement lié au rythme de réalisation des infrastructures, des mécanismes de gestion de ces centres et la formation de compétences et de la main-d'oeuvre agricole. Ce qui renseigne sur l'importance du travail de coordination avec tous les acteurs du secteur pour donner corps à cette orientation dans les délais les plus brefs.
En somme, l'élargissement des capacités de stockage reste indissociable des actions de réformes et de restructuration du secteur de l'agriculture, du fait qu'il intervient de façon indirecte dans la diversification des productions et dans l'amélioration des conditions d'investissement et de développement des activités agricoles. Autrement dit, l'équilibre visé par cette orientation se présente comme gage de confiance et de crédibilité, mais également un argument fort en matière de perspectives, autant pour le citoyen que pour l'investisseur.