Prétendue aide au développement
Les chiffres de l’ambassade de France
Sur les 15,3 milliards d’euros que la France a dépensé en 2022, la part censée revenir à l’Algérie est ridicule.

Dans un communiqué rendu public, hier, l’ambassade de France en Algérie a détaillé la prétendue aide au développement consentie par la France au bénéfice de l’Algérie.
Les chiffres de la représentation diplomatique révèlent un montant global de l’ordre de 132 millions d’euros, dont 121 millions d’euros pour les bourses à destination d’étudiants algériens étudiant en France. Expliquant que cette enveloppe est « un ensemble de flux financiers ayant pour but de favoriser le développement économique et l’amélioration du niveau de vie des pays en développement », le communiqué de l’ambassade, souligne que cet apport financier est destiné à permettre « un accès équitable aux ressources (eau potable, énergie…) et aux services de base (santé, éducation, logement décent…) ». Sur les 15,3 milliards d’euros que la France a dépensé en 2022, la part censée revenir à l’Algérie est ridicule. Et qui plus est, est totalement dépensée en France même, comme il a d’ailleurs été souligné par l’État algérien. Lorsqu’on va au détail, on tombe sur des sommes insignifiantes à l’échelle d’un État comme l’Algérie, dont 8,5 millions d’euros dépensés par l’Office français d’immigration et d’intégration, 1,5 million d’euros par l’Agence française de développement.
Les chiffres communiqués par l’ambassade de France démentent les propos de la députée européenne d’extrême droite, Sarah Knafo, et corrobore par la même occasion, ceux de l’Algérie. En somme, après les ministres français des Affaires étrangères et de la Santé.
On aura déduit que la prétendue dette astronomique due par l’Algérie aux hôpitaux français est une fumisterie, au même titre que la prétendue aide au développement. Le ministre français de la Santé, y a apporté un démenti cinglant. Le recouvrement des financements algériens entre 2007 et 2023 est « assez satisfaisant», il reste seulement 2,58 millions d’euros à recouvrer sur les 150 millions d’euros dus, a précisé Yannick Neuder. Des chiffres qui confirment ceux avancés par l’Agence algérienne de presse. De 2010 à 2019, 93700815,64 d’euros ont été transférés aux hôpitaux français. De 2020 à 2024, ce ne sont pas moins de 23 263 322,55 d’euros qui ont connu le même chemin.
Faut-il rappeler à ces polémistes à la solde de l’extrême droite française que dans le cadre de la convention algéro-française de sécurité sociale relative aux soins dispensés en France aux ressortissants algériens que l’Algérie a payé rubis sur l’ongle ses factures. Les chiffres révélés par Algérie Presse Service ont d’ailleurs été confirmés par le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot face aux députés français dans l’Assemblée nationale française, mettant ainsi fin à ces allégations au sujet de la dette algérienne aux hôpitaux français. Cette dette s’élève à 2,58 millions d’euros, ce qui est considéré comme une situation « très acceptable » par rapport au montant total des factures dues par l’Algérie pour la période allant de 2007 à 2024, a déclaré le chef de la diplomatie française.