L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Le sort de plus d’un millier de communes reste inconnu

Les exécutifs locaux à l’épreuve des alliances

Le risque de la paralysie des assemblées n’est pas écarté, en raison de luttes partisanes ou autres ambitions personnelles.

Le scrutin de liste ouverte à la proportionnelle et l'émiettement du vote ont donné lieu à des assemblées patchworks où aucune liste n'a obtenu la majorité absolue. Par conséquent, les vainqueurs se sont déjà lancés à la recherche d'alliances. Il est à noter qu'à la lumière des résultats préliminaires des élections, le sort de plus d'un millier de municipalités reste incertain. Pour cause, absence de la majorité simple (50% +1) des suffrages exprimés au niveau de la majorité des communes, qui est nécessaire pour qu'une liste puisse administrer une assemblée. De ce fait, de rudes négociations pour contracter des alliances attendent les partis vainqueurs. Eu égard à cette nouvelle donne, les nouvelles APC qui seront formées seront d'un équilibre instable. Certaines d'entre elles risquent même la paralysie, en raison de luttes partisanes ou autres ambitions personnelles des élus. Les exécutifs qui seront formés au niveau de plus de 2/3 des communes et de wilayas aviveront la hantise du blocage, l'équilibre de la plupart des assemblées étant précaire. Le FLN a demandé à ses élus de consolider la position et les intérêts du parti, en prévision des alliances qui seront contractées avec d'autres parties. Le RND laisse le libre choix à ses coordinateurs de wilayas pour concocter des alliances, tout en privilégiant l'alliance présidentielle.
Le MSP a fait de même. La direction nationale du front El Moustakbel a préféré également de ne pas s'ingérer dans l'option de ses élus locaux, qui peuvent choisir librement leurs alliés». D'un autre point de vue, les résultats partiels des élections locales ont donné lieu à une carte politique quasiment identique à celle dessinée par les législatives du 12 juin dernier. La configuration obtenue par les élections locales est quasiment identique à celle prévalant au niveau de la chambre basse du Parlement (APN). Le FLN, en tête au niveau national, tandis que les indépendants confirment la percée réalisée lors des législatives. Cet état des lieux crée une tendance pour les sénatoriales prévues durant le mois en cours. En plus du FLN, RND, le tiers présidentiel, le FFS, les indépendants et d'autres partis pourront faire leur entrée au Conseil de la nation, en prévision du prochain renouvellement partiel. Globalement les résultats confortent l'alliance présidentielle constituée par le FLN, RND, indépendants, le Front El Moustakbel et le Mouvement El Bina, laquelle, faut-il le souligner, a raflé la mise, en obtenant 20 138 sièges. Cela donnera lieu à des assemblées locales nettement dominées par les partis de la majorité qui gouverne. À titre de rappel, le FLN a ainsi perdu la majorité absolue dans 479 des 603 communes qu'il contrôlait lors du mandat précédent. Il garde toutefois une confortable majorité relative dans 552 communes, qu'il ne pourra administrer que par le biais des alliances locales.
Les candidats indépendants arrivent en 3e position, avec 4 430 sièges et une majorité absolue dans 91 APC, confirmant ainsi la percée réalisée lors des législatives anticipées de juin, où ils sont arrivés 2e, derrière le FLN. Aux Assemblées populaires de wilayas, le FLN est arrivé en tête avec 471 sièges dans 25 des 58 wilayas que compte le pays, mais avec une majorité relative. Il est talonné de près par les candidats indépendants qui ont arraché 443 sièges dans 10 wilayas et le RND qui a obtenu 336 sièges dans 13 wilayas.
Ce scrutin est également marqué par une forte abstention. Elle reflète l'insatisfaction des électeurs vis-à-vis de l'offre politique. Par ailleurs, l'amendement introduit récemment à la loi électorale impose un nouveau mode d'élection du P/APC. L'article 65 de l'ordonnance modifiant et complétant la loi électorale stipule que «le candidat à la présidence de l'APC, est choisi parmi la liste ayant obtenu la majorité absolue des sièges». «Dans le cas où aucune liste n'a obtenu la majorité absolue des sièges, les deux listes ayant obtenu 35%, au moins, des sièges peuvent présenter un candidat», souligne-t-on. Toutefois, «dans le cas où aucune des listes n'a obtenu les 35%, au moins, des sièges, toutes les parties peuvent présenter, chacune, un candidat». L'élection a lieu à bulletin secret.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré