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Impact des changements climatiques sur la santé des citoyens

Les experts tirent la sonnette d’alarme

Le lien «étroit» entre le dérèglement climatique et de nombreuses maladies est établi…

Le président de l’Académie algérienne des sciences et des Technologies (Aast), le professeur Mohamed Hichem Kara ne s’embrasse pas de scrupules pour défendre les efforts déployés par l’Algérie dans le cadre de la lutte contre les effets du changement climatique. L’Algérie fournit d’ «énormes efforts » en la matière souligne-t-il.
Le premier responsable de cette honorable institution placée sous l’autorité du président de la République, intervenait à l’ouverture d’une rencontre sur « L’impact de l’environnement sur la santé », organisée au Palais de la culture Moufdi-Zakaria. Le professeur a mis l’accent sur le fait que « le pays est très peu impliqué dans les causes du changement climatique dans le monde ». L’allusion est claire. Tout le monde sait que le pays, à l’instar des autres nations du continent africain pollue moins que les Occidentaux.
Cependant, on subit l’impact de ce dérèglement. «L’Algérie pâtit de ce phénomène contre lequel les pouvoirs publics fournissent d’énormes efforts, en s’inspirant notamment du 33e engagement du président de la République», a-t-il déclaré.
Le responsable a, par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité et l’importance de coordonner le travail entre l’écologie et les biologies humaine et animale ainsi que le renforcement de l’observation de l’environnement, du comportement humain et des maladies transmissibles ». Apportant de l’eau au moulin du professeur Kara, le professeur Zoubir Harrat, a rappelé l’engagement de l’Algérie à limiter les émanations de gaz à effet de serre.
«Ceci, en sus du ‘‘Plan national climat’’ », adopté en 2019 et mis en œuvre en 2020, incluant 155 projets, dont 76 inhérents à la limitation des émissions de gaz à effet de serre », a-t-il ajouté. L’expert n’a pas manqué l’occasion de féliciter la décision prise par les pouvoirs publics de mettre en place la Commission parlementaire multisectorielle dédiée aux questions environnementales.
Cette dernière a, rappelons-le, été installé en 2023. «Peu de pays disposent d’une telle instance au sein de leurs Parlements », a-t-il souligné. Cela démontre, en effet, l’importance accordée par nos décideurs au dossier du changement climatique, qui représente l’un des défis les plus pressants de notre époque et qui menacent non seulement l’environnement, mais aussi la santé et le bien-être des populations.
Les effets dévastateurs de ce changement se font déjà sentir et leur impact sur la santé des citoyens est de plus en plus évident et préoccupant. «Le risque du changement climatique sur la santé des citoyens a été confirmé par les différents spécialistes ayant pris part à cette rencontre et l’avenir sera malheureusement plus sombre si des mesures d’adaptations et d’atténuations ne sont pas prises », a souligné ce membre fondateur de l’Aast et également spécialiste dans les maladies vectorielles et tropicales négligées. Faisant appel à sa qualité d’expert en la matière, le professeur a cité de nombreux exemples de maladies qui ont muté avec le déplacement de leur vecteurs, et à la suite de l’adaptation de ces derniers à notre climat.
Le cas de la leishmaniose cutanée une maladie parasitaire, ou encore du moustique tigre a été également posé dans un cadre exemplaire par l’interlocuteur pour montrer que les impacts sont bel et bien présents. « Le risque de paludisme est également présent et il est aux portes du pays, au Sahel», nous a-t-il déclaré.
Outre les chercheurs, mem- bres de haut niveau de l’Aast de grosses pointures ont assisté au rendez-vous. Ils ont tiré la sonnette d’alarme sur la base d’études et de recherches récentes, chacun de son côté de par leurs spécialités, à l’instar de Lila Houti, professeur en épidémiologie, pour signaler le fait que les populations sont de plus en plus vulnérables aux conditions météorologiques extrêmes.
Le professeur Houti, qui occupe actuellement le poste de directrice du laboratoire de recherche sur les systèmes d’information en santé, à la Faculté de médecine, de l’université d’Oran, a affirmé que « le changement climatique a un impact sur les maladies cardiovasculaires et les problèmes respiratoires ».
Leur impact sur les reins, le cœur et la peau a été également prouvé et souligné par cette valeur qui, notons-le, a été distinguée par le chef de l’Etat pour ses compétences. « Le dérèglement climatique provoque le cancer de la peau et des maladies mentales», a souligné l’interlocutrice.
À la fin de ladite rencontre, de nombreuses recommandations ont été formulées par les experts. De l’avis du professeur Houti, les systèmes d’informations sanitaires peuvent jouer un rôle essentiel, et doivent être connectés à d’autres, à l’instar des systèmes de la météorologie. «On doit savoir de quoi les gens sont morts et de lier cela au changement climatique», a-t-elle recommandé.
La formation dans les tous les domaines a été la principale recommandation faite à l’issue de cette rencontre. L’accès à l’information, le renforcement du diagnostic précoce et de l’alerte ainsi que l’interconnectivité entre les intervenants impliqués ont été également recommandés.

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