Les jet-skis bravent l'interdit

La décision a été prise par Djamel Eddine Berrimi, wali d'Annaba, a indiqué, ce lundi, un communiqué de la cellule de communication. Sont visés par cette restriction toutes embarcations de plaisance confondues, ainsi que les jet-skis, a précisé la même source.
La décision est survenue après le constat de l'usage de ces engins nautiques qui ont bravé l'interdiction.
En dépit de la fermeture des plages, en raison de la dégradation de la situation sanitaire, les rotations des embarcations de plaisance et de jet-skis ont été observées tout le long du relief maritime de la wilaya. Ces embarcations ont été détournées de leur vocation initiale, la plaisance en l'occurrence, pour se transformer en moyens de transport.
Les vacanciers et des familles font appel aux services de ces plaisanciers, pour les transporter via la mer, vers les plages non surveillées et rocheuses pour se baigner. Cette résistance à la fermeture des plages et l'interdiction de la baignade n'est autre qu'un facteur de plus pour la propagation de la pandémie de Covid-19 et ses variants qui font encore ravage à Annaba. Pour faire face à cette inconscience citoyenne, le wali d'Annaba a décidé, radicalement, l'interdiction de l'usage de tous genres d'embarcation de plaisance et de jet-skis.
L'application de cette décision passera inévitablement par la mobilisation des services des gardes-côtes de la wilaya d'Annaba. Ces vigiles de la mer ont déjà, à charge, la lutte contre les tentatives d'émigration clandestine, et vont se retrouver face aux récalcitrants parmi les plaisanciers.
En somme, la décision du wali va amener les éléments des gardes-côtes à interdire la navigation de tout engin nautique, tout le long des eaux maritimes de la wilaya d'Annaba. Il est à souligner que la décision du wali d'Annaba, s'inscrit toujours dans le cadre du dispositif de lutte contre la propagation de la pandémie de coronavirus, puisque, convient-il de souligner encore une fois, la dégradation de la situation épidémiologique dans la wilaya a poussé à un confinement partiel à domicile de 15 jours, avec fermeture des plages et interdiction de la baignade. Un confinement prolongé de 15 autres jours, avant d'être allégé, sur instruction du président de la République. Suite à quoi, les services du département de Aïmene Benabderrahmane, Premier ministre, ministre des Finances, ont annoncé le réaménagement des horaires du couvre-feu de 22h jusqu'au lendemain à 6h, avec réouverture des plages et des lieux de détente et de loisirs, pour 40 wilayas, dont Annaba. La décision est entrée en application dans toutes les wilayas concernées, sauf dans la wilaya d'Annaba, où le respect des décisions a toujours été foulé aux pieds. Car, ni le confinement partiel à domicile et, encore moins, la prière de l'Icha dans quelques lieux de cultes, n'ont été respectés. On cite, dans ce sens, le moussalla du Pont-Blanc, dont la prière a été tenue en présence d'un grand nombre de fidèles. Un constat traduisant l'inconscience des uns et l'incivisme des autres.