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Les mauvais «élèves» de la pandémie

On a vu des soignants et des citoyens s’arracher des bouteilles d’oxygène. Après 17 mois de gestion de la maladie, l’Algérie aurait pu faire l’économie de ce regrettable spectacle.

Trop de déchets dans la gestion de la crise sanitaire en Algérie. La pandémie de la Covid-19 a, certes, surpris des pays aux systèmes de santé les plus performants dans le monde, mais cela suffira-t-il pour justifier nos défaillances? Depuis l'enregistrement du premier cas de la maladie, le 25 février 2020, les responsables dus secteur de la santé du pays peinent à mettre au point une stratégie de riposte claire et définie. Ils donnent l'impression de naviguer à vue et de gérer la situation au jour le jour. Les préposés à la gestion de la santé des Algériens ont longtemps tergiversé avant d'emballer ce ratage dans la promesse de fabrication locale du vaccin russe. À ce jour, autant les acquisitions promises par le partenaire russe, que la fabrication locale du SpoutnikV tardent à décoller. Entre-temps, la campagne de dépistage a lamentablement échoué créant une totale confusion quant aux chiffres réels des contaminations dans le pays. Une fois les vaccins acquis, l'Algérie accuse un autre retard à l'allumage: la campagne évolue dans des conditions floues. Sans plan d'action, sans stratégie de vaccination et sans action médiatique de sensibilisation, l'Algérie enregistre l'un des plus faibles taux de vaccination dans la région. Il a fallu l'arrivée de la terrifiante vague pour voir enfin les pouvoirs publics se secouer et de quelle manière! Depuis près d'un mois, les hôpitaux algériens sont soumis à une terrible et double pression: il y a d'un côté une recrudescence des cas de contamination et de l'autre, les structures sanitaires font face à une pénurie d'oxygène. On a vu des soignants et des citoyens qui s'arrachaient des bouteilles d'oxygène. Des vidéos prises à l'hôpital de Aïn Taya, à l'ouest d'Alger et à l'hôpital de Blida ont fait le tour du monde. Après 17 mois de gestion de la pandémie, l'Algérie aurait pu faire l'économie de ce spectacle regrettable. Que font toutes les structures du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière avec tous ses démembrements? A propos, à quoi sert l'Agence nationale de sécurité sanitaire qui regroupe pourtant des sommités mondiales de la recherche et de la de la médecine à l'image des professeurs Kamel Senhadji, Elias Zerhouni et Smail Mesbah? L'Agence fait office de conseiller scientifique du président de la République en matière de sécurité sanitaire et de réforme du système sanitaire national. Ses missions consistent principalement en la mise en place d'une stratégie nationale de sécurité sanitaire, de concert avec les structures concernées et le contrôle de sa mise en oeuvre, outre la coordination des programmes nationaux de prévention et de lutte contre les risques sanitaires. Or, on n'a rien vu de tout ça au point d'assister à la mort de patients algériens par manque d'oxygène! Il y a bien quelque chose qui ne tourne pas rond et ces professeurs ont le devoir de le dire aux Algériens.
Au final, la seule action réussie a été la mise en quarantaine du pays. Une solution certes, efficace mais insoutenable à long terme en ce qu'elle coûte pour l'économie nationale. Elle risque d'achever totalement des pans entiers de ce qui restait d'un maigre tissu économique. Sans compter les graves désagréments subis par des citoyens algériens totalement éprouvés.

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