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Prétendue aide au développement de l’Algérie

Les mensonges de la France

Il s’agit, en réalité, de «crédits fournisseurs» qui aidaient les entreprises françaises à sauvegarder leur part du marché algérien.

L’Algérie, c’est de la figue de Barbarie : qui s’y frotte s’y pique ! La France prise en flagrant délit de mensonges vient de l’apprendre à ses dépens. Déshonorant pour un pays qui se targuait de son statut de quatrième puissance mondiale égaré désormais dans les méandres de la stigmatisation, de la haine, de l’instabilité politique et d’un endettement financier abyssal jamais vu. À cette conjoncture couvant un climat social explosif se sont greffées de grandioses manifestations dans l’Hexagone et Outre-mer. Elles se sont notamment soldées par l’emprisonnement, en France, du leader du mouvement contre la vie chère en Martinique, Rodrigue Petitot, et du militant indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, Christian Tein. C’est dans ce contexte de «guerre civile» que la France, en plein branle-bas de combat, a mis son bleu de chauffe pour orchestrer une féroce campagne de désinformation et de déstabilisation dans les laboratoires de son extrême droite la plus dure, revancharde, contre l’Algérie. Jusqu’à brandir le spectre de «mesures punitives» contre elle. Parmi toutes ces mesures proposées, celle se rapportant à une prétendue aide au développement est incontestablement celle qui retient l’attention, rapporte une dépêche de l’APS datée du 14 janvier. Du recuit ! Dans des circonstances qui rappellent à certains égards celles que vit la relation algéro-française aujourd’hui, la même France revancharde et haineuse avait, en effet, proposé en 1994 de mettre fin à ce qu’elle présentait indûment comme une aide française au développement de l’Algérie. Une époque où elle faisait face à un terrorisme barbare et sauvage seule. Bref, ne remuons pas le couteau dans la plaie… et revenons à nos moutons. Qu’en est-il de cette «manne financière» accordée généreusement par Paris à son ex-colonie ? Une aide qui n’existait que dans son imaginaire et dans sa vision fantasmée d’une Algérie qui resterait dans son giron. Qu’en est-il en réalité ? Il s’agissait de «crédits fournisseurs» qui aidaient les entreprises françaises à sauvegarder leur part du marché algérien et lui imposer de garder son tropisme français. Quelle a été la réaction de l’Algérie ? L’Algérie avait alors pris les devants et annoncé, elle-même, officiellement, qu’elle renonçait définitivement à ce mécanisme de financement des exportations françaises, présenté faussement comme une aide à l’Algérie. Il faut savoir que cette aide n’est qu’un mensonge. On ne retrouve pas la moindre de ses traces dans l’économie nationale. Les chiffres attestent, à ce titre, des élucubrations des tenants de cette tentative de désinformation. Que disent-ils ? Dans l’économie nationale, il y a des exportations françaises, dont le montant s’est élevé à 3,2 milliards de dollars et des investissements français, dont le stock est de 2,5 milliards de dollars. Loin, très loin de rivaliser avec les principaux investisseurs étrangers en Algérie, à l’image des États-Unis d’Amérique, de la Turquie, de l’Italie, du Qatar, du Sultanat d’Oman, de l’Égypte et de tant d’autres pays amis, pour prétendre que la France participe au développement de l’Algérie. Il y a surtout dans l’économie nationale le bénéfice à outrance de la commande publique algérienne qui se monte à des milliards de dollars. Ce qui a fait le bonheur de nombre d’entreprises françaises dont certaines parmi les plus prestigieuses ont été sauvées de faillites annoncées. Il y a, par contre, des miettes qui n’ont jamais été injectées à l’économie nationale. Les statistiques de la Commission européenne sont, à ce titre, édifiantes. Leur montant s’établit à près de 130 millions d’euros en ce qui concerne l’année 2022. 80% de la soi-disant aide annuelle fournie par la France à l’Algérie ne quittent même pas le territoire français. Cette partie, dont la valeur totale dépasse les 106 millions d’euros, est affectée directement aux écoles et aux universités françaises en vue d’encourager ces établissements à accueillir des étudiants algériens. Les 20% qui restent de cette soi-disant aide au développement de l’Algérie sont orientés vers le financement d’actions qui servent principalement les intérêts de la France en Algérie. Dans l’économie algérienne, il y a surtout des projets d’envergure mondiale, à l’instar du gisement de fer de Ghar Djebilet (Tindouf), la mine de Zinc-plomb d’Amizour (Béjaïa) et celle de phosphate à Bled El Hadba (Tébessa) qui doivent propulser l’Algérie au rang de nation émergente. Des investissements où n’apparaît pas le moindre euro de la France. C’est ce qui reste en travers de la gorge de son ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et de sa clique.

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