Les plans agricoles s’imposent

Fort d’une nouvelle dynamique qui vise à développer de réels pôles de production agricole dans les wilayas du Sud, le ministère de l’Agriculture poursuit la mise en œuvre de sa stratégie de développement, en vue d’édifier les feuilles de route susceptibles d’assurer la sécurité alimentaire. C’est dans ce contexte que le ministre de l’Agriculture, Cherfa, a tenu à souligner lors d’une rencontre avec les opérateurs qui ont bénéficié de grandes assiettes «l’obligation pour ces opérateurs de présenter leurs plans agricoles pour les trois prochaines saisons, afin d’augmenter la production agricole dans les filières stratégiques».
Une meure qui rejoint en profondeur les ambitions et les orientations retenues pour installer de réelles bases de production dans les wilayas du Sud. Ces dernières demeurent de grande envergure et s’articulent autour la mise en valeur de 500000 hectares de terres pour la production céréalière, pour atteindre les 9 millions de tonnes à l’horizon 2029. D’où l’importance d’établir des une cartographie qui puisse renseigner sur les capacités prévisionnelles fiables de production. Un travail de fond qui nécessite une forte coordination entre le ministre et les opérateurs afin de mettre en place des mécanismes fluides de fonctionnement et de rendement. À ce titre, les opérateurs s’engagent à travers une étude technico-économique et l’étude du marché à déterminer leurs capacités de production pour chaque culture, spécifiant à travers les contrats de performance les volumes de production par hectare.
Ce qui va permettre d’établir une banque de données qui servira à consolider les plans d’action lancés dans le cadre du développement de l’agriculture au Sud, sur la base d’une situation réelle. Autrement dit, la présentation de plans agricoles en amont des processus d’investissement et d’exploitation interviendra pour identifier les possibilités d’élargir les volumes des terres à exploiter, dans le but d’augmenter les volumes de production. À ce titre, le développement de l’agriculture dans les wilayas du Sud prend une importance stratégique pour la concrétisation de la transition économique.
De même importance, cette mesure permettra de définir et d’évaluer l’importance des moyens pour la préparation des prochaines saisons agricoles, notamment en matière de logistique, de transport et de stockage. Il y a lieu de souligner que cette stratégie repose sur des enjeux importants qui s’articulent autour de la diversification des cultures principales, telles que les céréales, le maïs et les oléagineux, qui demeurent des produits à large consommation. Hormis le développement de ces axes centraux, l’obligation de présenter des plans agricoles contribuera également à améliorer l’accompagnement de l’État à l’adresse des opérateurs, à travers une meilleure prise en charge de leurs préoccupations. Une approche qui sera possible notamment à travers l’exploitation des données et les éléments contenus dans les plans d’action. Ce qui aboutira à des niveaux de concertation susceptibles de cerner et de prévenir les éventuelles failles et dysfonctionnements.
Il va sans dire que dans cette configuration, l’État tente de prendre les devants pour assurer des résultats d’exercice qui renforceront la nouvelle politique économique et valorisent les avancées enregistrées pour les transformer en réels arguments de développement et de croissance.